Le candidat malheureux à la présidentielle du 22 février et président d’ADDI, Aimé Gogué a condamné jeudi 12 mars les manœuvres visant l’arrestation du candidat Agbéyomé Kodjo, accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de diffusion de fausses informations et de trouble à l’ordre public.
« C’est avec consternation et indignation que l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a appris la mise en place d’une commission parlementaire chargée d’instruire la demande de levée de l’immunité parlementaire de Dr Gabriel Mensan Agbéyomé KODJO », écrit professeur Gogué dans un communiqué.
Aussi, il dénonce « vigoureusement » les intimidations et tentatives visant à « arrêter et incarcérer celui à qui des togolais ont accordé leurs voix lors du scrutin du 22 février 2020 ». « ADDI appelle les forces de sécurité à la retenue et leur demande de lever le siège du domicile Dr Gabriel Mensan Agbéyomé KODJO », poursuit l’opposant.
Sagesse et modération
Autoproclamé président élu avant la confirmation des résultats officiels, Agbéyomé Kodjo s’est aussi adressé à l’armée, et a créé un site internet officiel de son gouvernement. Ce qui selon le ministère public va à l’encontre des dispositions du code pénal et conduit à une demande de levée de son immunité parlementaire avant l’activation de la poursuite judiciaire.
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Mais pour ADDI, les membres de la commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée d’instruire la demande de levée de l’immunité parlementaire de Dr Gabriel Mensan Agbéyomé KODJO « doivent faire preuve de sagesse et de modération », « en ne prenant pas une décision sans avoir écouté au préalable, en toute liberté et objectivité, le concerné ». « La paix, la sécurité et le meilleur vivre ensemble dans ce pays sont à ce prix », souligne Gogué.
Audit des résultats
Contrairement à l’ANC qui demande l’annulation du scrutin présidentiel parce que non transparente devant la Cour de justice de la Cédéao, Aimé Gogué, réclame « un audit d’un échantillonnage aléatoire d’urnes pour vérifier la régularité des bulletins de vote actuellement stockés dans les CELI ».
« Les résultats de cet audit, mené sur la base d’une méthodologie rigoureusement scientifique, une fois extrapolés à l’ensemble des bureaux de vote, montrera aux yeux du monde entier les vrais résultats du scrutin du 22 février 2020 et permettra de mettre fin à toutes les spéculations et tourner la page à la crise politique », conclut le candidat arrivé en quatrième position du scrutin présidentiel.
Le scrutin présidentiel du 22 février a été remporté à 70,78% par le président sortant, Faure Gnassingbé.