22 laboratoires togolais audités et suivis par la direction des laboratoires chapeautée par le ministère de la santé et de l’hygiène publique ont reçu vendredi à Lomé, leur certificat de reconnaissance. Il s’agit selon le département de Moustafa Mijiyawa d’encourager les labos du pays à tendre progressivement vers la mise en place d’un système de gestion de la qualité répondant à la norme internationale ISO 15189 qui régit les activités de biologie médicale.
Un système de gestion de la qualité permet à un laboratoire de biologie médicale (LBM) d’assurer de façon continue la qualité de ses prestations et celle des résultats. Cependant, la mise en œuvre d’un tel système n’est pas souvent une tâche aisée.
En effet, la norme ISO 15189 énonce les obligations à remplir pour la mise en place d’un système de management de la qualité mais ne fournit aucune information ou directive permettant d’appréhender tous les contours du concept de la qualité ni la manière pour réussir l’implémentation du Système de Management de la Qualité (SMQ) répondant à cette norme. Pour pallier cette insuffisance, des moyens efficaces et adaptés doivent être trouvés pour permettre aux laboratoires de mettre en place la démarche qualité au sein de leurs structures.
C’est ainsi que le Togo après avoir adopté la norme ISO 15189 comme norme nationale du secteur de la biologie médicale, assuré la formation des auditeurs et des Responsables Qualité (RQ), a commandité des audits diagnostics pour faire l’état des lieux de 87 laboratoires des secteurs public et confessionnel et de tous les niveaux du système sanitaire. Ces audits ont montré un faible niveau d’implémentation du SMQ dans les LBM.
Ce programme a consisté à puiser dans le pool des auditeurs formés, des compétences appelées « mentors » dont la tâche est d’appuyer, d’assister et de conseiller les LBM bénéficiant de ce programme, à la mise en place progressive et réussie du SMQ. Après six missions mensuelles de cinq jours chacune dans le laboratoire accompagné, un audit de suivi est réalisé avec le même outil de l’OMS utilisé lors de l’audit diagnostic en vue de mesurer la plus-value de programme par rapport à l’implémentation du SMQ dans les laboratoires accompagnés à travers le mentorat.
Ce programme d’abord expérimenté en 2017 dans 7 LBM en phase pilote, a été étendue à 15 autres laboratoires en 2018 et les résultats ont montré un impact significatif sur la qualité des prestations dans les LBM accompagnés. En janvier 2019, une autre série d’accompagnement a été initié avec 13 nouveaux laboratoires. Après les six missions mensuelles, l’audit de suivi a été non seulement réalisé dans ces 13 laboratoires mais également dans les 22 précédemment accompagnés.
« L’outil utilisé pour les audits permet de noter les progressions des laboratoires mentorés avec un système de scoring et de cotation en étoiles », a expliqué le secrétaire général du ministère, Colonel Awoussi.