
Le président Faure Gnassingbé va désormais composer avec deux femmes au sommet de l’État pour la gestion du Togo. Moins de deux ans après l’élection de Yawa Tsègan à la tête de l’Assemblée nationale, c’est une autre femme qui vient de prendre les rênes de la primature. Victoire Tomégah-Dogbé, dont le nom revient souvent au lendemain de la démission du premier ministre, est la nouvelle locataire de la Villa numéro 433 dans la cité OUA. Avec cette ascension de la gente féminine, Faure Gnassingbé a amorcé un véritable changement de paradigme dans l’organisation au sommet de l’État.
Directrice de cabinet depuis 2010, Victoire Tomégah Dogbé est depuis lundi 28 septembre, première ministre du Togo. Une première également dans l’histoire du Togo, comme lorsqu’elle a été nommée il y a 10 ans au poste de Directrice de cabinet de la Présidence de la République.
Lire aussi-Togo : les adieux de Marc Vizy à Faure Gnassingbé
Compétente avec un sens élevé de l’État, Victoire Tomégah-Dogbé est une femme réputée discrète et de réseau, elle est aussi présentée comme « une technocrate ».
Son parcours professionnel et politique est riche et inspirant. Ministre chargée du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes depuis 2008 jusqu’à sa nomination, Tomégah-Dogbé est souvent « proche » des femmes et des jeunes entrepreneurs . A son actif, on mettra le lancement de plusieurs projets tournés vers le développement et l’autonomisation à l’instar du Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes, le fonds national de la finance inclusive.
Lire aussi-Mali : Faure Gnassingbé et ses pairs échangent ce mardi à Accra
A son poste, la nouvelle première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, devra composer avec le secrétariat de la Présidence qui est aussi occupé par une femme, Sandra Johnson, précédemment ministre conseiller en charge du climat des affaires. A quelques kilomètres de la primature, se trouve l’Assemblée nationale, chargée de voter les textes de loi. Représentation du peuple, elle est occupée aussi par une femme, Yawa Tsègan, dont l’élection en janvier 2019 a été saluée des quatre coins du monde.
Avec cette féminisation au sommet, de l’État, « c’est la parité femme et homme » qui semble s’installer, se félicite un acteur de la société civile, qui attend dans les prochaines heures une équipe gouvernementale, à égalité hommes- femmes. Son vœu sera-t-il concrétisé ? Verdict dans les jours qui suivent.