
Le Syndicat des Employés et Cadres des Banques, des Etablissements Financiers et des Assurances du Togo (SYNBANK) persiste et signe : les deux directeurs généraux du groupe NSIA Assurances-Constant Djeket et Chantal Bosso-, doivent quitter le Togo et les neufs fonctionnaires togolais abusivement licenciés par ces « expatriés illégaux » doivent être réintégrés. Malgré le qualificatif « fallacieux » employé par le président du Conseil d’administration du groupe dans un communiqué rendu public en début de semaine, le syndicat voit une fuite en avant mais espère que, d’ici le 25 juin, une solution sera trouvée pour la réintégration des neuf togolais licenciés afin d’ éviter la grève de 72 heures annoncée.
Selon, l’article 46 du code du travail, « le recrutement au Togo et hors du Togo d’un travailleur de nationalité étrangère doit être précédé d’une autorisation d’embauchage et faire l’objet d’un contrat de travail conclu par écrit et visé par le directeur général du travail ». Ce qui n’est pas malheureusement le cas pour les deux directeurs généraux de NSIA depuis leur arrivée au Togo en 2018. De fait, tous les actes posés sont « irréguliers », selon le SYNBANK.
«Les togolais ont été licenciés abusivement parce que des gens illégaux ne peuvent pas renvoyer des gens légaux puisque jusqu’au jour de leur forfaiture, les deux directeurs de NSIA n’avaient pas de permis de travailler au Togo. Ce qui est contraire à l’article 46 du Code du travail togolais », a déclaré Joséphine Patassé, SG du SYNBANK.
Par ailleurs, le syndicat se plaint de l’attitude ou comportement des deux directeurs envers les employés. «Ce qui se passe à NSIA, c’est du jamais vu dans nos institutions, on en a dans toutes les institutions mais ça dépasse l’entendement à NSIA. Vous pouvez imaginer qu’une directrice là-bas prend ses chaussures pour casser la tête de son chauffeur et déchire son permis de conduire et après le chauffeur lui convoque, elle refuse de se rendre au commissariat. C’est la police qui est venue chercher cette dernière? « , relate madame Joséphine.
Pour l’heure, a-t-on appris, des discussions devraient avoir lieu en début de semaine prochaine sous la conduite du Patronat. La fumée blanche sortira-t-elle, c’est le wait and see.