
Pour faire face à la situation sécuritaire actuelle dans la sous-région ouest-africaine, le Togo se dote des outils et moyens nécessaires pour prévenir toute menace. Le 15 mai dernier en Conseil des ministres, il a été annoncé la création d’un comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Selon le ministre de la sécurité et de la protection civile, général Yark Damehane, interrogé par 24heureinfo, le comité a plusieurs objectifs entre autres : éradiquer ou réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent dans les zones vulnérables ou à risques en donnant aux communautés de base les outils et le soutien dont elles ont besoin pour résister au fléau, puis renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité et la société civile pour une prévention plus efficace de l’extrémisme violent.
Sur le terrain, le comité composé des cadres des ministères de la sécurité et de la protection civile, des droits de l’homme, de l’affaire sociale, des affaires étrangères, de l’administration territoriale, de la justice.., aura à mener entre autres les actions comme évaluer la menace et identifier les zones à risques ou affectées, recueillir des données sur les besoins prioritaires des zones à risques ou affectées, sensibiliser la population en général et celle des zones à risques en particulier, écouter les populations vulnérables ou vivant dans les zones à risques de façon permanente à travers des échanges et des visites de terrain afin d’apporter des réponses holistiques à leurs préoccupations et de marquer la présence de l’Etat.
En outre le comité aura à exécuter des projets en vue d’obtenir l’adhésion et une meilleure collaboration de la population dans les zones à riques, identifier et éradiquer les sources de conflit et de méfiance entre les forces de sécurité et de défense et la population à la base et enfin, créer un climat de confiance et de collaboration entre les forces de défense et de sécurité et la population.
Le comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent disposera des démembrements au niveau local, notamment dans les préfectures et cantons.
Pour la prévention, le ministre envisage des « mesures énergétiques, qu’elles soient préventives ou offensives. «
« Les bouleversements géopolitiques que connaissent actuellement certains pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sont de nature à affecter les équilibres sociopolitiques et sécuritaires de la sous-région », a-t-il dit avant d’expliquer que « les attentats quasi-quotidiens qui secouent certains pays sont une illustration (…) cette situation handicape les efforts de développement de nos Etats ».