Des responsables de partis de l’opposition et d’organisations de la société civile ont pris connaissance vendredi 1er novembre à Lomé, des conclusions des réflexions de deux commissions thématiques mises en place il y a une semaine, pour définir les conditions de transparence de la présidentielle de 2020. La réunion présidée par Monseigneur Philippe Kpodzro a débattu du contenu et annonce un recueil des préoccupations pour bientôt. Lequel sera transmis au président de la République et au gouvernement.
« Les commissions vont faire un résumé pour que nous puissions disposer du nécessaire à donner au chef de l’Etat et lui expliquer, que ce sont là nos conditions-opposition-pour participer aux élections, a indiqué à 24heureinfo Monseigneur Kpodzro. Nous devons tous aller à ces élections mais, pas de façon vaille que vaille, que les réformes nécessaires constitutionnelle, institutionnelle, le recensement, la révision électorale soient au complet avant qu’on y aille ».
Un dialogue nécessaire
Afin de garantir de meilleures conditions d’organisation de la prochaine présidentielle, l’opposition veut un dialogue direct avec les autorités togolaises. « Un dialogue est nécessaire et le gouvernement doit favoriser cette rencontre pour faire en sorte que, les élections ne soient plus critiquées », a commenté un responsable participant. Alors que la Cour Constitutionnelle a rappelé jeudi la période légale pour la tenue des prochaines élections, tôt le 19 février, et tard le 5 mars, les participants au cadre crée par le religieux prévoit solliciter un report de délai pour exiger de meilleure organisation. « Dieu est à l’œuvre, a lancé Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson à la fin de la réunion. Ce n’est pas pour la candidature unique qu’on a mis en place ce cadre, mais pour des conditions de transparence. On n’organisera plus d’élection non transparente au Togo. ».
Quelque chose se construit
« J’ai vu quand même que quelque chose de positive se construit, la trajectoire de ces rencontres permettra d’organiser d’élection crédible, fiable, paisible et pacifique qui va ouvrir la voie à la réconciliation nationale », s’est exclamé Agbéyomé Kodjo, président du MPDD, ex Obuts qui s’est fait représenter lors de la première réunion pour cause d’absence au pays. « Si les élections dérapent, les frustrations vont augmenter dans notre pays, c’est ce que le pasteur de Dieu nous a répété », a-t-il résumé.
L’objectif de ce cadre selon les initiateurs est de permettre au Togo de retrouver le chemin de la paix, de la concorde nationale et la prospérité partagée. « Si les conditions d’une élection transparente ne sont pas remplies, en vain on parlera de telle candidature, de telle formation politique. La volonté d’aller à ces élections ne servira à grande chose si les conditions ne sont pas remplies », a martelé Me Dodzi Apévon, président des FDR.