L’ex-conseiller du Parti national panafricain (PNP) Ouro-Djikpa Tchatikpi et deux chefs de parti politique, ont dénoncé mercredi 8 janvier à Lomé, l’illégalité de la présidentielle du 22 février 2020 au lendemain de l’investiture du président Togolais.
Selon le trio opposants, Tchatikpi, Djimon Oré du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) et Nathanael Olympio du Parti des Togolais, la composition incomplète de la Cour Constitutionnelle-sept membres sur neuf-, discrédite le processus électoral, compte tenu de son rôle dans le processus. C’est à cette haute cour que revient la validation et la publication de la liste définitive des candidats et les résultats définitifs du scrutin.
« L’impasse politique qui dure depuis des décennies déjà est devenue permanente et singulière, relève le trio dans une déclaration, pointant pour responsable, les tenants du système en place. « C’est dans ce contexte affreux que le régime RPT-UNIR s’apprête à organiser la septième parodie d’élection présidentielle des trente dernières années », dénoncent-ils.
Pour briser le statut quo, les trois initiateurs du front, militent pour une transition au Togo, qui devrait démarrer à partir de cette année 2020 afin de mettre le Togo sur les rails d’une vraie démocratie. La transition fonctionnera autour de six piliers dont la mise à plat du volet constitutionnel, la refonte de l’architecture institutionnelle, la modernisation du cadre électoral, de l’armée et le renforcement du pouvoir du peuple.
Comment y parvenir ?
La mobilisation pacifique. « C’est un outil reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’homme et consacré dans la constitution togolaise », répondent-ils. L’ambition est de constituer une nouvelle force de pression pouvant créer un bras de fer avec le régime en place, le contraignant à accéder à cette demande pressante, la transition de deux ans. Pour l’heure, les initiateurs appellent les togolais et les autres forces vives à se joindre à eux pour achever la lutte lancée depuis années sans succès.