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Intervenant mardi devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a réfuté le terme de « violences policières », estimant que la police exerce « une violence légitime ».
« Quand j’entends le mot ‘violences policières’ personnellement je m’étouffe », a déclaré mardi 28 juillet Gérald Darmanin devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur a réfuté ces termes, qu’il juge « antinomiques ».
« La police exerce une violence certes mais une violence légitime. (…) Elle doit le faire de manière proportionnelle, elle doit le faire de manière encadrée. Que quelques personnes le fassent en dehors des règles déontologique, la sanction doit être immédiate », a-t-il ajouté. « Mais il est normal que les policiers et gendarmes soient armés, interviennent par la force, pour que la force reste à la loi de la République et pas celle des bandes ou des communautés », selon lui.
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« Il peut y avoir des dérives, qu’on doit sanctionner et je pense que le gouvernement les sanctionne et s’il ne le fait pas, la presse, les syndicats, les parlementaires rappellent à la hiérarchie policière, au ministre de l’Intérieur, ce qu’il doit faire et c’est bien légitime », a-t-il estimé.
Peut-on comparé le contexte français à celui togolais où des cas de violences policières sont signalés au quotidien? Les voix divergent. « Là-bas au moins on sanctionne », rappelle un acteur de la société civile togolaise pour qui, le ministre de la sécurité du Togo doit punir « les hommes en treillis qui outrepassent leurs prérogatives conférées par la loi ».
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Se référant à l’affaire de deux braqueurs dont un rapport de la CNDH vient de reconnaître une « exécution policière« , Kodjo dénonce le laxisme des autorités. « Serait été en France, le procureur s’est déjà auto-saisi. Mais chez nous, on va encore protéger ces criminels en uniforme », se désole le défenseur des droits de l’homme. Depuis la publication dudit rapport, ni le ministère de la sécurité ou le ministère de la justice ne s’est encore prononcé.