L’Assemblée nationale togolaise a rendu un dernier hommage officiel vendredi 20 novembre 2020 à Lomé, à feu honorable André Johnson, troisième vice-président du Parlement mort à l’âge de 72 ans. C’était lors d’une audience spéciale présidée par la présidente, Yawa Tsègan Djigbodi.
Décédé le samedi 14 Novembre 2020, André Johnson, doyen du bureau d’âge de la législature avait conduit les premiers travaux ayant abouti à l’élection du bureau actuel de l’Assemblée et à l’adoption du règlement intérieur du Parlement. Son décès brut a été accueilli « avec stupeur et tristesse », a souligné la présidente Tsègan qui poursuit : « une vie s’est éteinte, le doyen André Johnson s’en est allé comme il a vécu, tel que décrit par Alexandre Pope dans sa lettre à John Gay, « tranquillement et sans bruit » ».
Difficile pour elle, de trouver des mots justes pour résumer la vie de l’homme sur terre, du parcours professionnel à la politique. Mais, la présidente de l’Assemblée nationale a salué « la vie de l’homme qui a marqué son temps par ses qualités humaines et son engagement pour l’État qu’il a servi ».
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« En sa qualité de membre du bureau de l’Assemblée nationale, son parcours professionnel et ses riches
expériences nous ont été d’un grand atout », témoigne Mme Tsègan, qui a conclu son intervention en ces quelques mots : » le créateur fait toute chose bonne en son temps, il a mis dans nos cœurs la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin ».
Pour le quatrième vice-président de l’Assemblée nationale, Pacôme Adjourouvi, le défunt André Johnson fut un exemple, un doyen. « Il était débordant d’énergie, affable, attachant et généreux, il avait un petit mot affectueux pour chacun de ses collègues. Son implication dans la vie politique nationale marquée du sceau d’un ministre intègre d’une exceptionnelle loyauté à l’égard du Président de la République », lance-t-il d’un ton triste.
André Johnson né le 17 octobre 1948 à Lomé est titulaire d’un baccalauréat de lettre et philosophie et d’une maîtrise en littérature anglaise de l’université Paris 3. Il fut professeur d’anglais à Lomé en 1981 puis au collège d’Evry en France entre 1983 et 1993.
Représentant de l’UFC à la CENI de 1999 à 2002 André Johnson fut ministre de l’environnement et des ressources forestières de 2013 à 2019. De 2019 jusqu’à son passage dans l’au-delà, André Johnson était le 3ème Vice-Président de l’Assemblée nationale de la sixième législature.
