65e anniversaire du Bénin : Patrice Talon livre un testament politique et annonce son départ
C’est un moment inédit dans l’histoire récente du Bénin. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président Patrice Talon s’est exprimé devant la presse nationale au terme des festivités marquant le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays. Une intervention brève, mais chargée de sens, qui sonne comme un adieu politique à la Nation.
« J’ai donné le meilleur de moi-même », a déclaré le chef de l’État, dans un ton mesuré, presque introspectif, marquant un tournant dans sa communication.
Un discours d’humilité et de vérité
Connu pour sa réserve médiatique, le président béninois est apparu humble et lucide sur son bilan. Il a reconnu avoir agi avec sincérité, tout en admettant des erreurs dans son exercice du pouvoir.
« Je ne suis pas Dieu, j’ai pu me tromper souvent… Mais j’ai travaillé avec bonne foi », a-t-il affirmé, avant de demander pardon aux Béninois pour ses « insuffisances ».
Un geste rare dans les arcanes du pouvoir africain, salué par de nombreux observateurs comme une preuve de maturité démocratique et d’honnêteté politique.
Une page qui se tourne
À dix mois de la fin de son second mandat, Patrice Talon a confirmé une fois de plus qu’il ne briguera pas un troisième mandat, réaffirmant ainsi son attachement aux principes constitutionnels.
« Le pouvoir m’a vieilli… Personne ne va m’attacher au fauteuil présidentiel. »
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Ce positionnement contraste avec de nombreux dirigeants du continent ayant modifié les règles pour se maintenir au pouvoir.
Le président au contact du peuple
Dans un moment fort en symbole, Patrice Talon a quitté la tribune officielle à l’issue du défilé pour rejoindre la foule, multipliant poignées de main, sourires et accolades, dans ce qui ressemblait à un au revoir sincère à ses concitoyens.
« Le meilleur reste à venir. Demain sera encore meilleur qu’aujourd’hui », a-t-il lancé, appelant à l’unité nationale et à la confiance dans l’avenir.
Un héritage en débat
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Cette sortie exceptionnelle du président intervient dans un contexte où le débat sur son bilan, ses réformes économiques, institutionnelles et politiques, ainsi que la question des libertés publiques, reste vif. Son message pourrait ouvrir la voie à une transition démocratique apaisée, sous surveillance nationale et internationale.
