
Invitée sur le plateau de la chaîne privée E-Télé ce dimanche 13 juillet 2025, la ministre conseillère Sèdami Fagla s’est exprimée sans détour sur l’affaire Hugues Comlan Sossoukpè, dont l’arrestation secoue l’opinion publique depuis plus de 72 heures. Face à la journaliste Angèle Toboula, la proche collaboratrice du chef de l’État n’a pas mâché ses mots.
« Le pseudo activiste – je l’appelle ainsi parce que pour moi, c’est plus un collaborateur, un collabo, comme on dit – a été interpellé. En tant que citoyenne béninoise, éprise de sécurité et de stabilité pour notre pays, je suis satisfaite et j’espère que les procédures iront jusqu’au bout », a lancé Mme Fagla, visiblement déterminée à clarifier sa position.
Des faits jugés « gravissimes »
Si cette réaction peut paraître tranchée, elle s’appuie selon la ministre conseillère sur des éléments qu’elle qualifie de « très préoccupants ». À ses yeux, l’activisme de Sossoukpè aurait depuis longtemps franchi les limites du militantisme pour glisser vers une complicité tacite avec des réseaux hostiles au Bénin.
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« Ce monsieur, pendant un moment, on pouvait encore penser qu’il exprimait un engagement partisan. Mais lorsqu’il a commencé à diffuser en direct les attaques terroristes sur sa page Facebook, à les commenter, à les relativiser, voire à les soutenir implicitement, cela ne s’appelle plus du journalisme. Cela relève clairement de l’apologie du terrorisme », a-t-elle accusé, dénonçant une dérive dangereuse aux conséquences nationales.