
La récente augmentation des frais sur les transactions Mobile Money alimente la controverse au Bénin. Vendredi, le député Joël Godonou, élu de la 16ᵉ circonscription électorale et vice-président du groupe parlementaire Les Démocrates, a officiellement interpellé le gouvernement, dénonçant une décision qu’il juge « abusive et antisociale ».
Selon l’élu de l’opposition, cette mesure frappe de plein fouet les couches les plus modestes, dans un contexte économique déjà éprouvant. À travers une correspondance adressée à l’Exécutif, M. Godonou appelle à des explications devant la représentation nationale, afin que toute la lumière soit faite sur les motivations et les bénéficiaires réels de cette hausse.
Une décision contestée dans un climat de précarité
Alors que le gouvernement n’a pas encore réagi publiquement, l’initiative du député trouve un écho croissant dans l’opinion publique, où l’on dénonce une série de mesures qui grèvent le pouvoir d’achat. Pour l’opposant, cette hausse, même jugée marginale par certains, est « le symbole d’une déconnexion grandissante entre les décideurs et les réalités quotidiennes des citoyens ».
Dans sa démarche, Joël Godonou a aussi saisi l’Arcep-Bénin, régulateur du secteur des télécoms et de la poste, pour vérifier si l’institution a été consultée ou écartée du processus ayant conduit à la nouvelle grille tarifaire. Une interrogation cruciale, dans un climat où les chaînes de responsabilité demeurent floues.
Une pression croissante sur le gouvernement
L’Assemblée nationale attend désormais des réponses claires et circonstanciées de la part des ministres concernés. La sortie de M. Godonou intervient alors que de nombreuses voix, issues de la société civile comme des milieux économiques, réclament plus de transparence et d’équité dans la gestion des services financiers numériques.
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L’épisode remet sur la table le débat autour de l’inclusion financière, alors que Mobile Money reste un outil essentiel pour les populations non bancarisées.