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Cameroun : Scandale sexuel au sein de la police, des responsables suspendus

Un véritable séisme frappe actuellement la Police nationale du Cameroun : la diffusion de vidéos à caractère sexuel impliquant des hauts fonctionnaires a provoqué choc, indignation et réactions au sommet de l’institution.

Depuis la soirée du 29 juillet, des vidéos explicites captées dans un bureau officiel circulent massivement sur les réseaux sociaux. Elles impliquent deux femmes policières et un homme, tous en tenue, dans des actes sexuels filmés dans un décor administratif. Parmi elles se trouve l’Officier de Police 2e grade Christelle Eboa, en poste au Commissariat Central n°1, identifiée comme l’un des protagonistes principaux.

Le filmateur présumé est le Commissaire Divisionnaire Josué Ossomo, ancien délégué régional de la police dans la région du Centre, aperçu en train de répondre à son téléphone au cours des scènes.

Une troisième femme, également titulaire du grade de commissaire, y apparaît aux côtés de l’officier Eboa.

Selon les informations, l’enregistrement aurait eu lieu vers le 25 juin 2025 dans le bureau officiel d’Ossomo. Des accessoires sexuels auraient également été utilisés, suggérant une organisation délibérée de la mise en scène.

Réaction immédiate de la hiérarchie

Face à la viralité du scandale, le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele, a pris des mesures drastiques dès le matin du 30 juillet :

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LAISSER UN AVIS
  • Suspension immédiate de Christelle Eboa de ses fonctions.

  • Josué Ossomo, relevé de son poste de délégué régional, a vu son statut suspendu. Le Commissaire Divisionnaire Armand Abena assure désormais l’intérim à la tête de la délégation du Centre.

En parallèle, l’Inspection Générale des Services a été saisie, une enquête interne est lancée, avec des auditions des protagonistes prévues sous 72 heures.

Un ébranlement majeur pour la police camerounaise

Les incidents se produisent sur fond d’une institution déjà souvent décriée pour manque d’éthique : la police camerounaise est fréquemment qualifiée de « corrompue » et peu disciplinée. Ce nouvel épisode, diffusé et commenté par des milliers d’internautes, accentue l’image négative du corps de sécurité.

Un mini-sondage réalisé sur Telegram révèle que 68 % des participants jugent l’image de la police « gravement écornée ». Un avocat camerounais, Me Roland Manga, avertit : « Si on laisse passer, c’est la porte ouverte au dérapage moral »

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