Le président Alassane Ouattara sera-t-il candidat à l’élection présidentielle de 2025 ? Cette question, omniprésente dans les débats politiques à dix mois du scrutin, a fait l’objet de précisions de la part d’Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement et cadre du RHDP, jeudi 19 décembre 2024.
Pour l’heure, le chef de l’État n’a pas dévoilé ses intentions. Cependant, au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), ses partisans le désignent comme le « candidat naturel » et même « effectif » de la prochaine échéance électorale. Le 15 décembre dernier, devant un rassemblement de plus de 15 000 jeunes au Palais de la Culture, Gilbert Koné Kafana, Haut représentant du président, a invité les militants à se mobiliser pour une éventuelle investiture d’Alassane Ouattara.
« Soyez prêts pour l’investiture prochaine du deuxième mandat de la troisième République sous la direction du président Ouattara », a-t-il exhorté. Dans le même élan, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a affirmé que le président était bien plus qu’un « candidat naturel » : « Il est le candidat effectif », a-t-il déclaré, invitant l’opposition à se préparer à l’affronter dans les urnes en 2025.
Interrogé lors du point de presse hebdomadaire suivant le Conseil des ministres, Amadou Coulibaly a nuancé ces déclarations, soulignant que la décision revenait au chef de l’État. « Nous attendons tous qu’il indique s’il répondra favorablement à l’appel du peuple ou non. La décision lui appartient », a-t-il déclaré, tout en précisant que le président, attentif aux aspirations des populations, « entend leurs voix et leurs attentes ».
Cette éventualité de candidature est cependant rejetée par l’opposition, qui y voit une violation de la Constitution. Amadou Coulibaly a fermement réfuté ces accusations, qualifiant de « plaisanterie de mauvais goût » toute affirmation selon laquelle Alassane Ouattara ne respecterait pas les textes fondamentaux.
« Le président respecte scrupuleusement les lois. Il n’aurait pas été candidat lors de la dernière élection si la Constitution ne le lui permettait pas. Dire le contraire revient à porter atteinte à son intégrité, lui qui a toujours fait preuve de rigueur, de probité et de respect des textes. Il est important de mettre un terme à ces accusations infondées, dictées par des calculs politiques », a-t-il conclu.4
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