Afrique

Côte d’Ivoire : un nouvel internaute arrêté pour propos injurieux contre le président Ouattara

Un nouvel internaute a été interpellé en Côte d’Ivoire pour des propos jugés insultants à l’égard du président Alassane Ouattara, dans un contexte marqué par le renforcement de la répression des discours injurieux en ligne.

Connu sur Facebook sous le pseudonyme Jean-Louis Bakala, l’homme a été arrêté après avoir publié un commentaire controversé au sujet du déplacement récent du chef de l’État en France. Dans sa publication, il aurait insinué que ce voyage était motivé par une volonté de reconnaissance envers une personnalité ayant, selon lui, facilité l’accession du président au pouvoir.

Mais au-delà de cette critique, le contenu du message comportait également des insinuations obscènes et gravement offensantes, selon des sources judiciaires. Des propos que la décence empêche de reproduire.

Tolérance zéro face aux cyber-insultes

Cette interpellation intervient seulement quelques jours après la condamnation d’un jeune infirmier à trois ans de prison ferme pour des faits similaires de cyber-insulte. Les autorités ivoiriennes ont visiblement durci le ton face aux dérives verbales sur les réseaux sociaux.

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Le procureur de la République a rappelé la ligne rouge à ne pas franchir :

« Toute publication injurieuse, insultante ou outrageante contre la haute autorité suscitera la prompte réaction de la justice. »

LAISSER UN AVIS

Il a également souligné que cette vigilance s’étend aux auteurs résidant à l’étranger, et que des mécanismes de coopération judiciaire pourront être activés pour les poursuites.

Vers une régulation plus stricte de l’espace numérique

Avec la montée en puissance des discours violents et diffamatoires sur les plateformes numériques, les autorités judiciaires ivoiriennes entendent instaurer un cadre plus rigoureux. Cette nouvelle affaire relance le débat sur l’équilibre entre liberté d’expression et respect des institutions.

Pour certains défenseurs des droits numériques, cette tendance répressive appelle à une réflexion sur les garanties juridiques encadrant les poursuites pour propos en ligne. D’autres, en revanche, saluent l’initiative des autorités qui, selon eux, cherchent à préserver la dignité des institutions républicaines.

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