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Déstabilisation de l’AES: Les forces de défense en alerte maximale, la Confédération déclarée espace unique d’opérations militaires

L’alerte maximum. Dimanche 22 décembre2024, le collège des chefs d’État de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a décidé de mettre en alerte maximale les forces de défense et de sécurité des trois pays et de déclarer l’espace confédéral comme espace unique d’opérations militaires.

Cette décision des chefs d’État du Burkina Faso, Mali et du Niger intervient après que ces États aient constaté des velléités de déstabilisation organisées par la France en complicité avec certains pays membres de la CEDEAO et de certains nigériens vivant à l’extérieur du pays.

Dans une déclaration commune signée ce dimanche par le président en exercice de la Confédération, le général d’armee Assimi Goita du Mali, le collège des chefs d’État de l’AES, après avoir rappelé les circonstances ayant conduit à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), devenue Confédération de l’Alliance des États du Sahel,  »constate que depuis l’adoption de cette nouvelle posture stratégique portée par des aspirations légitimes à la liberté et la paix, la junte française impérialiste sentant ses intérêts menacés, appuyée par certains Chefs d’Etat de la Sous-région, tente désespérément de porter un coup d’arrêt à la dynamique émancipatrice enclenchée par l’AES ».

A cet effet, les chefs d’État de l’AES ont décidé de  »mettre les forces de défense et de sécurité en état d’alerte maximale, de faire de l’espace confédéral un théâtre unique d’opérations militaires, coexistant avec les théâtres militaires nationaux en cours » tout en appelant les populations de l’AES à  »redoubler de vigilance ; à dénoncer systématiquement tout fait suspect aux forces de sécurité ; et à rejeter les propositions d’enrôlement au sein des groupes terroristes ».

A la question de leur retrait de la CEDEAO, le collège des chefs d’État de l’AES réitère  »’ le caractère irréversible et immédiat de ce retrait ».

Quant à la décision de la CEDEAO de proroger de 6 mois le délai de leur retrait, les chefs d’État de la Confédération de l’AES considèrent cette décision comme  »étant une énième tentative qui permettrait à la junte française et à ses supplétifs de poursuivre la planification et la conduite des actions de déstabilisation contre l’AES » regrettant, cependant,  »qu’au sein de la CEDEAO, des manœuvres de déstabilisation sont régulièrement initiées par une poignée de Chefs d’Etat qui imposent leur désidérata et des agendas étrangers au reste de l’organisation ».

Lire aussi-AES : Burkina, Mali et Niger dénoncent des « manœuvres de déstabilisation »

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Aussi, le Collège des Chefs d’Etat de l’AES suit  »avec une grande attention les manœuvres de tromperie initiées par la junte française, prétextant de fermer ses bases militaires dans certains pays africains, pour les remplacer par un dispositif moins visible, mais poursuivant la même velléité néocoloniale ».

Le collège des chefs d’État de l’AES relève également  »des opérations de réorganisation et de regroupement de groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Sahel et dans certaines zones frontalières à savoir : Niger-Nigéria ; Niger-Bénin ; Niger-Burkina ; Bénin-Burkina. Ceux-ci reçoivent de la part d’Etats étrangers des appuis divers, notamment financiers et des moyens logistiques visant à déstabiliser l’AES ».

Les chefs d’État de l’AES réitèrent enfin leur  »engagement à poursuivre avec détermination le combat du Peuple de l’AES pour sa souveraineté véritable et sa dignité ».

AS/ANP décembre 2024

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