Arrêté le lundi 14 octobre 2024 à Paris en France, l’activiste Kemi Seba a été libéré le jeudi 17 octobre 2024 par le parquet, sans qu’aucune poursuite ne soit engagée pour le moment. Toutefois, une enquête préliminaire reste en cours, menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui a déjà révélé certains éléments.
Peu après sa libération, de nouveaux détails sur l’enquête ont émergé. D’après une source proche du dossier citée par l’AFP et relayée par Afrique sur 7, Kemi Seba a été interrogé au sujet de ses « liens » avec le groupe paramilitaire Wagner, actif en Afrique depuis plusieurs années. Selon son avocat, Juan Branco, l’activiste béninois a été arrêté pour « intelligence avec une puissance étrangère », un chef d’accusation grave pouvant entraîner jusqu’à 30 ans de prison.
Devenu conseiller spécial du président de la transition au Niger et proche de la Russie, Kemi Seba faisait l’objet d’une surveillance accrue par les services de renseignement français, qui ont finalement décidé de l’interpeller. Selon les informations recueillies, il n’aurait pas nié ses relations avec Moscou et Prigojine, l’ex-chef du groupe Wagner.
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Libéré, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes demeure sous la surveillance de la DGSI. En mars 2023, des rumeurs avaient circulé sur un éventuel financement de ses activités par des personnalités influentes russes, ce qu’il avait démenti, qualifiant les 400 000 dollars évoqués d’« insulte », en précisant que son organisation nécessiterait beaucoup plus pour mener ses projets.