
Le gouvernement gabonais a adopté mardi 12 août une ordonnance d’amnistie couvrant le coup d’État du 30 août 2023 et la tentative de putsch du 7 janvier 2019.
La mesure profite aux membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ayant renversé Ali Bongo, mais aussi aux militaires de 2019, dont l’ex-lieutenant Kelly Ondo Obiang, Dimitry Nze Minkom et Estimé Bedima. Ces derniers, condamnés à 15 ans de prison, devraient être libérés et réintégrés.
« Ce texte vise à contribuer à l’apaisement et à la réconciliation nationale », précise le communiqué du conseil des ministres.
Réformes économiques et sociales
Lors du séminaire gouvernemental qui a précédé le conseil, le président Brice Oligui Nguema a fixé un objectif de 10 % de croissance à moyen terme, en réduisant les exportations de matières premières brutes et en créant plus de valeur ajoutée.
Pour réduire le déficit, le gouvernement mettra fin à de nombreuses exonérations fiscales, instaurera des prélèvements automatiques et renforcera le contrôle des dépenses.
Certains métiers, comme la coiffure, l’esthétique, la réparation de téléphones ou l’orpaillage artisanal, seront désormais réservés aux Gabonais, afin de formaliser ces activités et créer des emplois.