
Le Niger a menacé de fermer le pipeline Niger-Bénin si cinq de ses ressortissants, interpellés par les autorités béninoises, ne sont pas libérés d’ici 17 heures aujourd’hui.
Selon le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, ces cinq personnes sont des inspecteurs du pétrole qui devaient assurer le contrôle d’une cargaison en cours de chargement.
« Des équipes ont été arrêtées par l’armée béninoise. Ils ont pris leurs téléphones et sont partis avec eux. Nous ne savons même pas où ils se trouvent. C’est à minuit que nous avons pu entrer en contact avec le directeur général de WAPCO, qui m’a passé au téléphone la directrice générale adjointe. Je lui ai demandé quelle était la situation. Elle m’a rassuré sur le fait qu’ils n’avaient subi aucune maltraitance, mais qu’ils attendaient de voir ce qui allait se passer. Depuis minuit, nous n’avons plus eu de nouvelles d’eux. On nous a dit qu’ils n’ont pas été arrêtés, mais simplement interpellés », a déclaré le ministre nigérien.
Face à cette situation, le président nigérien a donné des instructions fermes, demandant la libération des Nigériens et leur rétablissement dans leurs fonctions d’inspecteurs de la cargaison avant 17 heures aujourd’hui. « A l’heure où je vous parle, ils n’ont toujours pas été libérés. Face à cela, le chef de l’Etat nous a donné des instructions fermes. Si d’ici 17 heures aujourd’hui, nos équipes ne sont pas libres de leurs mouvements et ne sont pas rétablies dans leurs fonctions d’inspecteurs de cette cargaison, nous allons suspendre le chargement du pétrole. J’ai donc répercuté ces instructions au directeur général des hydrocarbures qui a pris toutes les dispositions nécessaires pour que cela soit effectif », a déclaré le ministre Daouda.
« Non seulement le bateau ne pourra plus charger, mais nous n’enverrons plus notre pétrole dans le pipeline jusqu’à ce que les Béninois décident de respecter leurs engagements et que le partenaire chinois les y contraigne », a-t-il ajouté.