Au Mali, le mardi 3 décembre 2024, la Cour suprême a ordonné la mise en liberté provisoire de plusieurs personnalités précédemment placées sous mandat de dépôt dans le cadre du scandale financier impliquant Énergie du Mali (EDM-SA).
Parmi les bénéficiaires figurent Lamine Seydou Traoré, ancien ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, ainsi qu’Oumar Diarra et Koureissi Konaré, anciens directeurs généraux de l’EDM-SA, et Boubacar Diallo, ex-directeur administratif et financier de la même structure.
Cette affaire, engagée en janvier 2024, a conduit à l’inculpation de plusieurs hauts responsables de l’EDM-SA pour des accusations de « faux et usage de faux » et « atteinte aux biens publics ». Les charges portaient sur un marché controversé portant sur l’acquisition de 27 groupes électrogènes et de transformateurs, attribués à l’entreprise Case Construction pour un montant de 6 269 milliards de FCFA.
Parmi les personnalités impliquées, Lamine Seydou Traoré, en poste jusqu’en mai 2023, avait été convoqué par la justice début 2024. Oumar Diarra, qui avait dirigé l’EDM-SA jusqu’en mai 2022 avant de passer le relais à Koureissi Konaré et Boubacar Diallo, détenu depuis janvier 2024, figurent également parmi les principaux accusés.
Après plusieurs mois de détention préventive, leur mise en liberté provisoire a été accordée sous contrôle judiciaire. Bien que les détails de la prudence exigée restent inconnus, cette mesure suscite de diverses réactions au sein de l’opinion publique.