Neuf anciens mercenaires de Wagner témoignent dans un documentaire de 2h40 révélé par Jeune Afrique et visionné par RFI. Masqués et traduits à l’écran, ils reviennent sur trois ans et demi de présence au Mali, admettant au passage des exactions assimilables à des crimes de guerre.

Témoignages accablants

Les vétérans racontent des opérations menées dans le nord du pays : perquisitions violentes, incendies de campements, tirs à vue depuis des véhicules et aéronefs des FAMA. Ils évoquent notamment la bataille de Tinzaouatène en juillet 2024, où près de 80 combattants de Wagner ont été tués par le Front de libération de l’Azawad (FLA).

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Le documentaire, intitulé Marche sur l’Azawad, est également truffé d’attaques contre les militaires maliens, qualifiés de « peureux » et « voleurs ». Les vétérans accusent l’armée de fuir le combat et de profiter de leurs succès pour s’en attribuer le mérite.

Héritage encombrant

Diffusé en juillet sur une chaîne Telegram proche des mercenaires, le film rappelle aussi que Wagner, officiellement absent du Mali, avait été appelé fin 2021 après la rupture entre Bamako et Paris. Depuis juin 2025, les éléments de l’Africa Corps – nouvelle branche du ministère russe de la Défense – ont pris le relais, intégrant d’anciens membres de Wagner.