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Mali : Un convoi de carburant ravitaille Bamako, l’espoir renaît

Un vent de soulagement a soufflé sur Bamako dans la nuit du 29 au 30 octobre 2025. Un convoi exceptionnel, composé de plusieurs dizaines de camions-citernes, est entré dans la capitale sous escorte renforcée des Forces armées maliennes (FAMa). Il s’agit de la livraison de carburant la plus importante depuis le début de la crise énergétique. La population, sortie dans les rues, a accueilli l’arrivée du convoi avec enthousiasme, selon Malijet et Maliweb.

Depuis plusieurs semaines, le Mali est confronté à une pénurie sévère de carburant. Le blocage de plusieurs axes stratégiques par des groupes armés avait provoqué l’interruption des corridors d’approvisionnement, entraînant une flambée des prix, l’explosion du marché noir et des coupures d’électricité à répétition. Commerces, transports, entreprises et ménages se sont retrouvés en difficulté.

Un premier pas vers l’accalmie

L’arrivée de ces camions marque un avantage logistique et sécuritaire majeur pour le pays. Les autorités entendent rétablir progressivement la circulation du carburant dans les stations-service. Les Bamakois espèrent désormais un retour à des ventes normales, sans files interminables ni spéculations.

Ce ravitaillement ne règle pas encore la crise, mais il ouvre la voie à une stabilisation progressive. Le carburant reste vital pour l’économie, les transports publics et la vie quotidienne.

Le Premier ministre appelle à l’unité

Le 30 octobre, le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga, a réuni au Palais de Koulouba les autorités religieuses, traditionnelles et les communicateurs. Objectif : mobiliser l’ensemble des forces sociales face à cette crise.

Il a rendu un hommage appuyé aux FAMa et aux chauffeurs des citernes.

« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a-t-il déclaré, rappelant la dangerosité des convois sous la menace des groupes armés.

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Pour le chef du gouvernement, la pénurie s’inscrit dans une stratégie de déstabilisation menée par des ennemis du Mali après leurs revers militaires. Il a appelé à l’unité nationale :

« Nous avons besoin des religieux, des légitimités traditionnelles et de tous les Maliens. »

Le Premier ministre a également rappelé que le terrorisme ne saurait être associé à une communauté ou une religion :

« Ce sont des actes criminels étrangers à nos valeurs. »

L’espoir renaît donc à Bamako, mais la bataille logistique et sécuritaire continue.

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