RDC : le gouvernement cherche à réduire la masse salariale de la fonction publique et de la défense

Alors que l’inflation ralentit en République démocratique du Congo (RDC), les autorités s’inquiètent de la masse salariale de l’État, jugée trop lourde par rapport aux recettes fiscales. Le gouvernement vise à la ramener à moins de 5 % du PIB, afin de libérer des ressources pour les infrastructures et le développement futur.
« Des actions courageuses sont nécessaires pour la maîtriser, sinon tout ce que l’État encaisse est absorbé par les salaires », a prévenu mardi le ministre de l’Économie, Mukoko Samba. La question reste au centre des discussions avec des partenaires comme le FMI et la Banque mondiale.
Certaines catégories connaissent une hausse notable, notamment dans la Défense et la sécurité. Depuis mars, les salaires des militaires et policiers ont été doublés et une prime de combat a été instaurée. Avec de futurs recrutements, la masse salariale de l’armée pourrait encore croître plus rapidement que prévu. Pour y remédier, l’Inspection des Forces armées lancera prochainement un audit des effectifs, notamment dans les zones non concernées par les opérations militaires.
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Du côté de la fonction publique, un effort d’assainissement est déjà en cours : en juin 2023, l’État comptait plus de 1,4 million d’agents, contre 795 000 aujourd’hui, selon le ministère de la Fonction publique.
Le gouvernement conçoit ces mesures comme essentielles pour équilibrer les finances publiques et préparer l’avenir économique du pays.