RDC : tensions au Parlement dès la rentrée, des pétitions contre les présidents des deux chambres
La rentrée parlementaire en République démocratique du Congo, ce lundi 15 septembre, s’ouvre sous haute tension. Des pétitions visant à destituer les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Vital Kamerhe et Jean-Michel Sama Lukonde, ainsi que les membres de leurs bureaux, ont été déposées, provoquant un climat politique tendu.
À l’origine de cette fronde, deux élus du parti présidentiel UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social). La session budgétaire, au cours de laquelle le gouvernement doit présenter son projet de budget, risque d’être ralentie par cette bataille politique au sein de la majorité autour du président Félix Tshisekedi.
La pétition contre Vital Kamerhe, allié historique du chef de l’État, est menée par l’ancien député Crispin Mbidule (UNC) et aurait déjà recueilli plus de la moitié des signatures des 500 députés. Les accusations portent sur un prétendu blocage du contrôle parlementaire, un manque de transparence, dix mois d’arriérés dans les frais de fonctionnement et une couverture médicale jugée insuffisante.
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Les partisans de Kamerhe dénoncent un « règlement de comptes », rappelant que les crédits de l’Assemblée ont été réduits de plus d’un quart, limitant les avantages des élus. Des accusations similaires visent le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde.
L’UDPS affirme ne pas être impliqué dans cette fronde. Son secrétaire général, Augustin Kabuya, a indiqué que la décision finale reviendra au président Félix Tshisekedi.
