
Coup de théâtre à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Le président de l’institution, Vital Kamerhe, a annoncé sa démission, après plusieurs jours de tensions alimentées par une pétition déposée par des députés de l’UDPS et d’autres formations politiques.
Les pétitionnaires reprochaient à Kamerhe un manque de transparence dans la gestion des fonds parlementaires et un blocage du contrôle parlementaire. Sa posture jugée trop distante vis-à-vis des priorités du pouvoir a également nourri les critiques.
Malgré des tentatives d’apaisement, l’ancien président de l’Assemblée n’a pas réussi à rallier suffisamment de soutiens pour se maintenir.
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Un règlement de comptes politique ?
Pour certains observateurs, cette chute traduit surtout un règlement de comptes interne à l’Union sacrée, la coalition présidentielle, où l’UDPS chercherait à renforcer son emprise sur l’appareil institutionnel.
En attendant l’élection d’un nouveau bureau, c’est le vice-président Isaac Tshilumbayi qui assure l’intérim. Mais cette vacance à la tête de l’Assemblée pourrait raviver les débats sur la réforme institutionnelle et la lutte contre l’impunité, deux sujets sensibles au cœur de la vie politique congolaise.