
Le président américain Donald Trump a accueilli ce mercredi cinq chefs d’État africains à la Maison-Blanche, lors d’un déjeuner officiel visant à renforcer les liens économiques et commerciaux avec le continent.
Cette rencontre intervient dans un contexte de réduction de l’aide au développement accordée à l’Afrique par les États-Unis. L’objectif affiché par l’administration américaine : passer d’une logique d’assistance à celle de partenariats commerciaux durables.
Parmi les invités, le président libérien Joseph Boakai. À la tête d’un pays historiquement lié aux États-Unis depuis sa fondation en 1821 par l’American Colonization Society, Boakai a salué les relations bilatérales :
« Le Liberia est un ami de longue date des États-Unis et nous sommes reconnaissants de votre engagement », a-t-il déclaré.
Mais la réponse de Donald Trump a rapidement déclenché une polémique.
« Merci… et dans un si bon anglais. Où avez-vous appris à parler de manière aussi belle ? Au Liberia ? », a-t-il lancé, provoquant un malaise visible dans la salle.
Ces propos, jugés condescendants par de nombreux observateurs, ont été largement partagés sur les réseaux sociaux. Beaucoup rappellent que l’anglais est la langue officielle du Liberia depuis sa création, en raison de son héritage américain.
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Les critiques fusent, tant aux États-Unis qu’en Afrique. Entre maladresse diplomatique et ignorance historique, cet épisode fragilise un peu plus une relation déjà marquée par l’incertitude.
Donald Trump a néanmoins réaffirmé sa volonté de « repenser la politique africaine » de son pays, misant désormais sur les investissements économiques plutôt que sur l’aide publique au développement.