Afrique

Tentative de coup d’État au Bénin : le colonel Tévoédjrè dévoile enfin la chronologie complète des événements

Pour la première fois depuis la tentative de coup d’État déjouée au Bénin, le colonel Tévoédjrè, l’un des principaux responsables de la riposte militaire, détaille la chronologie des faits, la réaction de son unité et l’appui international mobilisé pour neutraliser les assaillants.

Une attaque coordonnée dès 2h10 du matin

Selon le colonel, tout débute à 2h10 lorsque deux hauts gradés, le général Bertin Bada et le général Abou Issa, signalent être pris pour cible à leur domicile par des hommes armés et cagoulés.
« J’ai immédiatement compris qu’il ne s’agissait pas d’actes isolés », confie-t-il, expliquant avoir déclenché sans délai l’alerte maximale.

L’assaut contre la présidence à l’aube

Vers 5h, les mutins – présentés comme des éléments des Forces spéciales fidèles au lieutenant-colonel Tigri – lancent une offensive contre la résidence présidentielle où se trouvent le chef de l’État et son épouse.

Le colonel Tévoédjrè décrit 45 minutes d’affrontements intenses, opposant blindés aux blindés, avec des échanges de tirs nourris dans les ruelles avoisinantes.
La Garde républicaine parvient finalement à repousser l’attaque. Un mort et un blessé sont enregistrés côté loyaliste.

Retraite vers l’ORTB puis repli à Togbin

Après leur échec, les mutins se dirigent vers la télévision nationale où ils diffusent brièvement un message avant de battre en retraite vers la base militaire de Togbin.

La zone est encerclée. Toutefois, un assaut terrestre est écarté en raison de la proximité des habitations.

Appui international : frappes ciblées et soutien de partenaires

En fin de journée, des frappes précises menées par un appareil nigérian neutralisent les capacités offensives des insurgés.

Le colonel confirme également l’appui de plusieurs partenaires étrangers, notamment :

  • un avion de reconnaissance français,

    +228 98126778 pour la commande
  • des éléments des Forces spéciales françaises arrivés d’Abidjan pour soutenir le ratissage final de la base de Togbin.

Commanditaires : prudence sur les conclusions

Interrogé sur de potentiels commanditaires, l’officier reste mesuré :
« Les services compétents mèneront les enquêtes. »

Des critiques des mutins jugées infondées

Concernant les accusations des mutins sur la gestion du front nord, le colonel Tévoédjrè évoque des arguments « fallacieux ». Il rappelle les investissements militaires réalisés ces dernières années, ainsi que les dispositifs d’accompagnement des familles des soldats tombés.

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Il insiste sur la cohésion des forces armées :
« Quelles que soient les divergences dans le pays, l’armée reste une et indivisible. »

Une menace sous contrôle

Même si le chef des mutins reste introuvable, le colonel se veut rassurant :
« La situation est totalement sous contrôle. Si demain ils devaient recommencer, nous ferions face. »

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