Le souvenir est encore vivace dans les esprits des parents et proches des victimes. 8 janvier 2010 reste une date inoubliable pour les Togolais dans leur ensemble. A cette date, le malheur a frappé le football jusque dans les entrailles entraînant deux morts : l’entraîneur adjoint, Abalo Amelete, et le chargé de presse de l’équipe, Stanislas Ocloo
Une décennie après, les victimes réclament toujours justice. Dans un communiqué rendu public ce jour, l’Association des victimes lance un SOS à l’endroit des bonnes volontés. « Du fonds du cœur, nous lançons un SOS à toutes les bonnes volontés qui voudraient nous apporter une quelconque assistance afin de dépoussiérer ce dramatique dossier », indique la note.
Le miraculeux Obilale
Le miraculeux gardien Kodjovi Obilale a repris sa vie. Gravement blessé après l’attaque du bus togolais lors de la CAN 2010 en Angola, l’ancien gardien de but de la GSI Pontivy, s’est construit une nouvelle vie du côté de Lorient où il travaille comme éducateur spécialisé dans l’association « Remise en jeu » .Mardi 7 janvier lors de la CAF Awards 2019 en Egypte, il a reçu une distinction spéciale de la CAF.
Rappel des faits
Le 8 janvier 2010, l’équipe nationale de football effectue un banal parcours en bus entre le Congo-Brazzaville et l’enclave angolaise de Cabinda. Mais politique et violence viennent assombrir les prémisses de la Coupe d’Afrique des nations 2010.
Sitôt la frontière franchie, le véhicule est mitraillé à l’arme lourde par des militants autonomistes du Flec, le Front de Libération de l’Enclave de Cabinda.
Joueurs et encadrants se jettent au sol mais, déjà, le chauffeur angolais est atteint. Puis, c’est au tour d’Abalo Amélété, l’entraîneur adjoint, et de Stanislas Ocloo, le chef de presse de la délégation, de périr sous les balles assassines des sauvages de Rodrigues Mingas. Les joueurs, choqués par trente minutes de mitraillage, ne sont pas épargnés. Le défenseur Serge Akakpo est sérieusement touché et le gardien de but Kodjovi Obilale est grièvement blessé. Sur place, le chaos et la confusion règnent.
