Culture

Dédicace du livre Le message divin au Peuple Kabyè de Batchassi Désire

Le livre intitulé « Message divin au peuple Kabyè » de Batchassi Désiré Yawovi a été dédicacé, le mercredi 11 mai à Kara, en présence des universitaires, des juristes de la communication, des gardiens des us et coutumes et des passionnés du livre.

Paru en octobre 2021, aux éditions Laha, « Message divin au peuple Kabyè », est un recueil de nouvelles qui donne une signification providentielle des cultes, des cérémonies, des traditions religieuses et coutumes Kabyè à la lumière du principe divin. Il se rapporte à une étude comparative des pratiques religieuses Kabyè avec la religion chrétienne notamment, les principes spirituels universels moins connus du peuple Kabyè.

Dans ce livre, l’auteur  Batchassi Désiré apporte un démenti formel à la conception selon laquelle, les traditions africaines, celles du peuple Kabyè sont mauvaises voire sataniques. Pour réfuter cette thèse, l’auteur a fait référence à des connaissances acquises lors des études sur les principes spirituels universels. Cet ouvrage de 207 pages, est structuré en trois chapitres subdivisés en plusieurs sections.

Le premier chapitre traite de la question de l’existence d’un monde spirituel ou de l’au-delà, du culte des ancêtres et de la pratique des médiums (charlatans). Dans cette partie, l’auteur démontre que les ancêtres (Hadètna) existent réellement et qu’il ne faut pas les confondre avec les mauvais esprits qu’on appelle les diables (Aléwa).

Le second chapitre aborde la question de l’origine du mal en lien avec les rites traditionnels comme les Akpéma et Evala. L’auteur considère que les rites traditionnels du peuple Kabyè sont d’inspiration divine car émanant de certaines écritures saintes. Selon lui, la compréhension claire du mal, religieusement appelé le péché a ses origines et ses conséquences affectent l’Homme de tout temps. Il explique comment la tradition Kabyè a copié ce mal et corrige ces défauts par la valeur qu’on donne à la chasteté de la jeune fille (Akpeng) ou du jeune garçon (Evalou) qui doit suivre l’initiation jusqu’à sa maturité.

Le dernier chapitre évoque des exemples familiaux bibliques et des traditions africaines pour expliquer d’une manière révolutionnaire le phénomène de la réincarnation.

Pour le directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Kara, Prof Pali Tchaa, représentant le président de l’Université de Kara, ce livre permet d’éviter l’impasse, la méconnaissance d’une partie de la culture togolaise en particulier celle du peuple Kabyè. Il a ajouté que ce recueil est une démarche vers le retour aux sources ancestrales en rappelant aux peuples considérés comme primitifs ou traditionnels dont le peuple Kabyè, qu’ils ne sont pas perdus.

Lire aussi-L’ouvrage « le Togo des beaux-frères ennemis » dédicacé à Kara

« Avant l’avènement du colonialisme, de l’islam et du christianisme, nos ancêtres avaient leurs propres cultures, traditions, rites, coutumes et cérémonies religieuses. L’arrivée de ces nouvelles religions a effacé partiellement ces traditions qui ont été quelque part considérées comme mauvaises, parfois même diaboliques », a déclaré l’auteur du livre, Batchassi Désiré.  Il a affirmé que son ouvrage montre une ressemblance prouvant que les principes des nouvelles religions importées sont des principes universels que connaissaient déjà nos ancêtres.

Juriste de formation, Batchassi Désiré Yawovi est le représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Bénin depuis mars 2020.

Avec Atop

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