
Depuis août 2018, le Togo s’est doté d’un nouveau plan national de développement (PND, 2018-2022). Le lancement officiel a eu lieu le 4 mars lors d’une cérémonie présidée par le Chef de l’Etat. De fait, les partenaires classiques du Togo réajustent ou redéfinissent un nouveau document de programme pour s’aligner sur les priorités et ambitions du pays. C’est le cas du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui s’active à rendre opérationnel son nouveau Document de programme Pays (CPD, 2019-2023). Le nouveau programme prend également en compte les Objectifs de développement durable et l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
A Notsè à 96 Km de Lomé depuis ce matin et pendant quatre jours, des experts et partenaires d’exécution nationaux des projets et programmes sont en réflexion sur comment rendre opérationnel ledit document dont le mot d’ordre sera : « ne laisser personne pour compte ».
Le CPD adopté en janvier dernier s’articule autour de trois grands axes à savoir : renforcer gouvernance & l’état de droit et consolider la paix, Œuvrer à la croissance pour tous & l’accès de tous aux services de base puis promouvoir Gestion durable des ressources naturelles et résilience face aux changements climatiques & catastrophes.
« N’ayons pas peur d’innover » a dit Mactar Fall, représentant résident a.i du PNUD au Togo à l’ouverture de la rencontre. Le Directeur général de l’Aide et du Partenariat, Essobozou Awade a salué l’engagement de tous et les appuis multiformes du PNUD aux efforts de développement durable au Togo.
D’un coût estimé à 4 622 milliards de francs CFA (7 milliards d’euros), le Plan entend s’adosser sur les résultats de la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi mise en oeuvre entre 2013 et 2017 qui a permis au pays d’engranger une croissance moyenne de 5,6 % contre un taux moyen de 3,9 % sur la période 2007-2013. Dans le scénario optimiste, l’impact du PND permettrait à la croissance de s’accélérer à partir de 2019 pour s’établir à 7,6 % en 2022, soit une moyenne de 6,6%.
D’après les projections du PND, l’effet du plan serait tel qu’il permettrait au pays de créer au moins 500 000 emplois, et in fine d’accroître le revenu par tête de 9,7 %. Une telle performance devrait induire, selon les concepteurs, une baisse significative de l’incidence de la pauvreté monétaire à 44,6 %, permettant ainsi au pays de grappiller 14 points dans l’indice du développement humain.
Nous y reviendrons