En difficulté avec la Cédéao qui vient d’infliger des sanctions aux dirigeants de la transition, le Mali se retourne vers le Togo, qui l’accompagne depuis le coup d’Etat d’août 2020. En visite de travail depuis trois jours à Lomé, le ministre des affaires étrangères Malien, Abdoulaye Diop et son homologue du Togo ont convenu d’une nouvelle session à Lomé, du groupe de soutien à la transition au premier trimestre de 2022.
Lors de la séance de travail, le chef de la diplomatie Togolaise, Professeur Robert Dussey a rappelé à son homologue du Mali que l’engagement du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé auprès du Mali repose non seulement sur l’impérieux devoir de solidarité, mais aussi et surtout, sur la communauté de défis et des enjeux sociopolitiques et sécuritaires.
« Le ministre togolais a réaffirmé la constante disponibilité du gouvernement togolais à accompagner la République sœur du Mali jusqu’au retour rapide à l’ordre constitutionnel. Afin de continuer à aider le Mali et toute la région du Sahel, les deux ministres ont décidé de tenir la prochaine réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali), à nouveau à Lomé au 1 er trimestre 2022 », indique un communiqué conjoint.
Dans la réaffirmation de sa souveraineté, le Mali avait expulsé le 26 octobre dernier, le représentant spécial de la CEDEAO, Hamidou Boly à qui il est reproché des « agissements incompatibles avec son statut ».
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A Accra le 7 novembre dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté ont imposé des sanctions à l’encontre des membres de la junte au pouvoir au Mali en raison du retard dans l’organisation des élections devant remettre le pays sur les rails de la démocratie.
Une élection annoncée dans un premier temps par la junte au pouvoir sur le 27 février 2022.
A noter que le groupe de soutien a été mis en place suite au changement de régime pour aborder les questions concernant les priorités de la Transition relatives aux réformes politiques, économiques et de développement et défis sécuritaires, y compris la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et celles liées à la mobilisation du soutien international pour accompagner la Transition.
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