Entre les cotonculteurs et le géant Singapourien, OLAM, la confiance est rompue. Samedi 8 juin 2024 face à la presse à la Lomé, la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) a démenti les chiffres récemment avancés par le groupe, actionnaire majoritaire (51%) de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT).
« C’est de faux chiffres que ces derniers annoncent. Nous avons produit du coton cette année sur 100 mille hectares sur toute l’étendue du Togo pour sortir un peu de 67 mille tonnes. Et quand on divise les 100 mille hectares sur les 67 mille tonnes, on est 600 kg en moyenne à l’hectare. Voilà les chiffres réels en ce qui concerne la production de coton pour le compte de la campagne 2023 », indique Koussouwè Kouroufei, président de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC).
« Lors des rencontres en conseil, ils avaient dit que c’est 86 mille hectares que les producteurs ont emblavés et nous leur avons aussi prouvé le contraire. Maintenant au lieu de 86 mille hectares qu’ils avaient retenus, ils ont encore corrigé pour revenir à 80 mille hectares. A cette allure, demain ils peuvent revenir à 70 mille ou 60 mille hectares pour dire qu’on a atteint 1000 kg à l’hectare. Tout cela pour influencer l’autorité qu’ils travaillent. Ce sont des gymnastiques que nous n’allons jamais accepter », poursuit-il.
Pour l’essentiel, sur la question des 20 milliards F.CFA, les producteurs indiquent qu’ils n’ont pas encore soldés les prix des intrants dans les paiements, la main d’œuvre, l’entretien des parcelles et autres.
« Si nous sortons des 20 milliards tout ceci, le producteur n’a rien. Pourquoi mentir aujourd’hui sur le dos du producteur que nous sommes. Cette fois-ci, nous n’allons pas céder », menace Koussouwè Kouroufei.
Avec Agridigital