Au Togo, le système de la commande publique est confronté à des pratiques frauduleuses. Selon les résultats des investigations de la gestion des marchés publics au sein des autorités contractantes, dévoilés mercredi 11 décembre 2024 par l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), il s’agit entre autres de l’utilisation de faux documents, du trafic d’influence et de la négociation des prix en dehors des référentiels officiels.
Pour le directeur général de l’ARCOP, Aftar Touré Morou, qui a partagé les données à l’occasion d’une séance de sensibilisation et d’échange, la corruption a des conséquences graves sur l’économie.
« Elle freine la croissance économique, décourage les investissements nationaux et étrangers, réduit la productivité et augmente les coûts des activités économiques, ce qui affecte directement l’emploi et les opportunités de développement », a-t-il indiqué.
Face aux maux, l’urgence est d’inciter chaque acteur à une prise de conscience en vue de promouvoir la transparence dans les commandes publiques. En ce sens, plusieurs actions sont menées pour renforcer les mécanismes de contrôle et encourager une gouvernance exemplaire dans la gestion des fonds publics.
En interne du système, l’Arcop a mis en place plusieurs mécanismes de dénonciation dont le numéro vert et une plateforme dédiée sur le site web arcop.tg.
A ce jour, près de 133 cas ont été signalés, touchant divers acteurs du secteur.
Lire aussi-Morou Aftar, DG ARCOP : « La formation permettra aux communes de bien gérer les marchés publics »
A la clôture de la séance d’échange, Aftar Touré Morou a invité les citoyens à devenir des acteurs engagés dans la lutte contre la corruption.
« Chacun, dans son secteur, peut contribuer à limiter les effets dévastateurs de la corruption, notamment la pauvreté et les inégalités qu’elle engendre », a-t-il souhaité.
