
La filière coton privatisée par les autorités du pays avec l’arrivée du géant Singapourien, Olam International, souffre. Quatre ans après, la prise de participation à 51% du capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), le bilan est loin d’être satisfaisant selon les producteurs locaux, qui expriment aujourd’hui leur mécontentement.
« Nous l’avons observé pendant plus de 3 ans, et actuellement cela ne nous met pas en confiance d’être avec lui pour avancer. On nous avait vraiment mis en confiance vu ce qu’on nous avait dit au Tchad sur son succès dans certains pays », a indiqué mardi 4 juin 2024 à Agridigital, Koussouwè Kouroufei, président de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC).
À titre d’exemple poursuit-il : « au Tchad, ils sont arrivés quand le Coton était à 16 mille tonnes et à en moins d’une année, ils ont pu augmenter la production à 116 mille tonnes ; idem en côte d’ivoire où le rendement au champ et le rendement fibre à l’égrenage a progressé de 43 voire 44% avec la rénovation des usines etc.
Au Togo par contre, avant leur arrivée, le rendement trônait autour de 600 – 700 kg à l’hectare, et les prévisions tournaient autour de 900 kg voire 1000 kg, mais à ce jour, « rien de concret en termes d’augmentation de rendement et autres »
« Et pire encore, ils accrochent des dettes à la fédération chaque campagne, sans qu’on ne sache d’où viennent ces dettes », fulmine le président de la FNGPC, visiblement dépassé par la situation.
A tout ces dysfonctionnement s’ajoutent une fiable disponibilité des engrais et un retard du paiement des récoltes.
En 2023, le Bénin est resté leader de la production sur le continent avec quelque 700 000 tonnes de coton graines, suivi du Burkina Faso, avec environ 482 000 tonnes, puis du Cameroun (350 000 tonnes)
Avec agridigital