(24hinfo)-Sur le papier, la concrétisation interviendra dans les toutes prochaines semaines. Le Cluster Maritime Français (CMF), premier partenaire de l’initiative a achevé vendredi à Lomé une première mission au cours de laquelle, la délégation conduite par le président du CMF, Frédéric Moncany de Saint-Aignan a eu des séances avec tous les acteurs impliqués dans les activités maritimes au Togo. Notamment la préfecture maritime, le Haut conseil pour le Mer (HCM), les autorités portuaires, les syndicats, les transporteurs, les autorités politiques, notamment et aussi le bureau sous-régional de la Francophonie.
La délégation a aussi effectué des visites sur la plateforme portuaire de Lomé.
Les activités maritimes sont très différentes : entre le pêcheur, l’ingénieur, l’avocat maritime, les agents des sociétés maritimes, il y a certes la mer en commun, mais il est difficile d’apprécier leur apport à une finalité commune : l’activité maritime.
Le cluster est précisément là pour faciliter une démarche intellectuelle englobante qui aboutisse à ce résultat. Inspiré des modèles néerlandais et britannique, il a pour mission de développer des synergies entre les différents secteurs d’activité liés à la mer et de les promouvoir.
Avant de quitter Lomé, la délégation du président du CMF Frédéric Moncany de Saint-Aignan a eu vendredi une dernière rencontre avec tous les acteurs du monde maritime Togolais dans les locaux du Haut Conseil pour la Mer et présidée par Stanislas Baba, le ministre-Conseiller pour la mer.
« J’ai senti au cours de cette réunion un grand enthousiaste personnellement et au titre du cluster maritime Français. J’ai senti parmi les acteurs que nous avons rencontrés cette volonté de s’unir, de se rassembler pour développer l’économie bleue, la croissance bleue dans un espace Francophone. Je dis un très grand merci au gouvernement, au président de la République et surtout au bureau de Baba qui nous a renouvelé, sa confiance, réaffirmé son engagement à faire aboutir cette idée », s’est félicité M. Moncany de Saint-Aignan, le Patron du CMF.
« Dans les toutes première semaines, le cluster maritime francophone existera et sera basé à Lomé au bénéfice de l’ensemble de la croissance bleue de la sous-région et plus largement de l’espace francophone maritime qui est extrêmement large. Je crois que nous marchons aussi vers une étape capitale, celle de restaurer l’importance du maritime au sein de la francophonie », a-t-il dit.
Pour Stanislas Baba, ministre-Conseiller à la présidence de la République et patron du HCM, nonobstant la concurrence, les différents intérêts, les pays francophones maritimes ont aussi des intérêts collectifs à défendre. « Ils sont spécifiques à notre espace. Nous devons s’unir pour faire attendre nos forces. Nous nous plaignons souvent que dans certains jugements, l’Afrique francophone était défavorisée par rapport à l’Afrique Anglophone, et la « solution » c’est d’être ensemble pour être fort », dit-il. De fait, ajoute-t-il, « je réitère notre engagement, celui du Togo de faire en sorte que nous avançons vers la concrétisation de ce cluster maritime francophone. Je réitère l’idée d’aller vite, pour que Lomé abrite ce cluster maritime. Je m’engage avec les autres administrations à œuvrer avec vous pour le faire aboutir».
Plusieurs raisons expliquent le choix du Togo d’abriter cette initiative souligne le président du Cluster Maritime Français : l’engagement des autorités politiques depuis l’organisation en 2016 d’un sommet maritime à Lomé, les initiatives prises au niveau international, la position géographique du pays, la stabilité politique forte et aussi la présence sur son sol du bureau régional de l’OIF.
« La localisation naturelle du cluster sera le bureau régional de la Francophonie », a confié le président du CMF.
Selon l’OCDE, d’ici 2030, il y aura un doublement du poids de l’économie mondiale, c’est le monde des emplois et « il faut que les pays de l’Afrique francophone soient à ce rendez-vous et pour y être il faudra travailler en intelligence collective », a martelé M.Moncany de Saint-Aignan.
In fine, il a nourri l’espoir d’aller vite afin d’encrer le cluster maritime de l’Afrique Francophone au Togo, et de montrer que le « Togo est un point pivot de l’économie maritime, de l’économie bleue ici dans la sous-région ».
