
L’Organisme National chargé de l’Action de l’État en Mer (ONAEM) tient depuis ce jeudi à Lomé sa cinquième conférence maritime. Placée sous le thème : « Quels défis pour faire de l’espace maritime togolais un hub de transport international ?», la rencontre de deux jours est organisée se veut un cadre de réflexion approfondie sur les défis maritimes actuels et les conditions de faire du Togo un hub logistique d’excellence. Les échanges vont aboutir à des recommandations devant être étudiées à la prochaine réunion annuelle du Haut Conseil pour la Mer, prévue sous peu.
Selon le HCM, la présente conférence maritime ouverte ce jour s’inscrit dans la droite ligne de l’axe 1 du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, qui vise à faire du Togo un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, à travers la mise en place d’infrastructures modernes, de transport multimodal efficient, comprenant, notamment, les infrastructures de transport maritime.
De fait, elle réunit pendant deux jours, les praticiens et professionnels de la Mer, qui vont également discuter et échanger sur la question des aides à navigation. L’objectif est de les sensibiliser sur les enjeux de la sécurité de la navigation maritime et de les amener à s’approprier la notion du hub, de l’économie bleue et les conventions internationales en vigueur, afin de proposer des solutions adéquates pour l’érection d’un hub de transport logistique d’excellence au Togo.
Pour M.Stanislas Baba, ministre Conseiller pour la mer, le Togo ambitionne être un pivot ou noyau de transport international, une ambition affichée par le Plan National de Développement.Pour se faire les activités doivent être régies par des textes juridiques puis un plan d’action visant à rendre plus sûr les eaux sous juridictions togolaises.
« Un hub est un pivot, un noyau de transport international. La mer à elle seule ne suffit pas pour faire de notre pays un hub. Il faut un système de transport multimodal, qui allie au minimum deux modes de moyens de transport, le maritime- terrestre, ferroviaire-maritime ou aérien. La réalisation de ce hub impose des défis juridiques. Mais le Togo lui-même doit accompagner ce hub, à travers des lois et des règlements », a-t-il déclaré.
Dans son mot d’ouverture, la ministre des Infrastructures et des Transports, Mme ZouréatouKassah-Traoré, a mis en évidence le rôle que joue la mer dans le développement des pays. Elle a rappelé combien il est important de prendre toutes les dispositions idoines afin de rendre la navigation et les espaces maritimes plus sûrs. Selon elle, c’est une exigence fondamentale, d’autant que l’on estime aujourd’hui à environ 90% la part du commerce mondial qui s’effectue par les voies maritimes. « Le volume total des échanges commerciaux opérés par le secteur des transports maritimes a constamment progressé tout au long du siècle dernier, puis triplé au cours des 45 dernières années, passant de 2,5 milliards de tonnes en 1970 à 10,7 milliards en 2017 », a-t-elle indiqué.
Pour elle, la navigation maritime constitue l’une des formes les plus anciennes de communication entre les hommes et un prodigieux vecteur pour le commerce international. Le Togo l’a si bien compris, en engageant de profondes réformes pourfaire du secteur maritime un vivier du développement économique. Cela a hissé le Togo parmi les Etats pionniers, en matière d’économie bleue en Afrique.
Aujourd’hui « le volume de conteneurs qui transite par le Port Autonome de Lomé (PAL) a triplé (plus de 283%) en cinq ans (2013-2017) dans un contexte où les volumes régionaux ont à peine augmenté », a-t-elle fait savoir. Ces efforts ont été couronnés par la ratification des conventions internationales pertinentes pour le secteur maritime, en vue de coordonner les actions à l’échelle régionale et continentale. Il s’agit du projet de loi portant autorisation de ratification du protocole de 1988 à la Convention de SOLAS et la Convention de Niamey sur les frontières de 2014.
Avec Togo Presse