
En date du 1er mars 2019, à la faveur d’un arrêté ministériel conjoint, la redevance pour la participation aux charges d’éclairage public a été portée à 5 FCFA par kwh pour les abonnés à la Basse Tension et de 6 F CFA par kwh pour les abonnés à la Moyenne Tension.
Selon les termes de la décision, il s’agit d’un « ajustement » de la redevance de l’éclairage public permettant au Comité de Gestion de la Redevance de l’Eclairage Public (CGREP) d’apurer les factures impayées des Collectivités Locales, d’être en mesure d’assurer l’approvisionnement en matériels et outillages de maintenance et faire quelques extensions. Cette augmentation permettra aussi de soulager la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) qui, jusqu’à présent, s’occupe de la maintenance des Infrastructures de l’Eclairage Public (EP). La CEET fournissait les matériels de rechanges (horloges, disjoncteurs, contacteurs, ampoules et accessoires…) mais l’insuffisance du montant des redevances collectées pour régler toutes les consommations porte un coup dur à l’engagement de la compagnie.
250 millions à 500 millions de F Cfa
La facture de la maintenance de l’éclairage public est conséquent. Au titre de l’année 2018, souligne une source, la CEET a investi sur fonds propres, près de deux cent cinquante millions (250 000 000) de francs CFA pour la maintenance des infrastructures de l’Eclairage Public (EP) non déductibles des fonds gérés par le Comité de Gestion de la Redevance de l’Eclairage Public.
Le coût de la maintenance des 13 000 lampadaires solaires déjà installés est approximativement de cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA par an. Il est prévu au titre de l’année 2019 un déploiement de 10 000 nouveaux lampadaires solaires et qui devra augmenter la facture.
Malgré les efforts des deux côtés, c’est-à-dire de la compagnie et du comité de gestion, (CEET et CGREP), la maintenance des infrastructures de l’Eclairage Public solaire est actuellement en souffrance à cause du manque de fonds. De ce fait, les deux structures espèrent que « l’ajustement de la redevance viendra renforcer les actions en cours et permettra une extension progressive et assortie d’une maintenance appropriée de l’ensemble du réseau Éclairage Public ».
Lomé, une capitale bien éclairée.
Contrairement à d’autres capitales dans la région, Lomé est la plus éclairée selon les observateurs. Mais tout ça a un coût. D’ailleurs l’organisation des événements de haut niveau à Lomé a contraint la CEET à prendre en charge tous les travaux nécessaires pour mettre la ville de Lomé en valeur surtout pendant la nuit.
C’est ainsi qu’en Juillet 2018, lors de la conférence des Chefs d’Etats et du Gouvernement de la CEDEAO, CEEAC et UEMOA, l’axe Togo 2000 jusqu’à la Colombe de la Paix a été entièrement équipé d’ampoules à basse consommation. A fin 2018, le nombre de points lumineux sur le territoire national s’élève à 34 930 avec un grand nombre à Lomé.
A la quête de plus de performance, la CEET a décidé de renforcer sa structure en charge de la maintenance de l’Eclairage Public (EP), des unités de maintenance sont mises en place dans chaque région. A ce titre, six (6) véhicules utilitaires neufs, destinés aux patrouilles des réseaux d’Eclairage Public sur toute l’étendue du territoire, ont été commandés et en cours de livraison, informe la compagnie. Un numéro vert (8228) est aussi mis à la disposition de la population pour signaler systématiquement les anomalies constatées sur les réseaux de l’Eclairage Public.