Une délégation d’enseignants-chercheurs de l’Université de Lomé (UL), spécialisés en chimie, biologie, agronomie, microbiologie et botanique, a effectué le mercredi 28 mai 2025, une visite marquante au Laboratoire national de sécurité sanitaire et phytosanitaire des aliments (LaNSA), à l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) à Cacaveli. Cette visite, initiée par le président de l’Université de Lomé, marque le début d’un partenariat prometteur entre le monde académique et les acteurs clés de la sécurité alimentaire. Objectif : conjuguer expertise universitaire et infrastructures de pointe pour relever les défis sanitaires et économiques du Togo.
Accueillis par Mme Carine De la Gueronnière, conseillère spéciale du président du Conseil et promotrice du LaNSA, et Mme Chantal Goto, directrice du laboratoire, les neuf enseignants-chercheurs ont pu découvrir les installations de pointe et échanger sur les perspectives de collaboration. « Nous avons retrouvé ce qu’on attend d’un laboratoire de référence : des équipements performants, une rigueur organisationnelle et… nos anciens étudiants formés à l’Université de Lomé ! », s’est enthousiasmé le professeur Gado Tchangbédji, chef de la délégation.
Le LaNSA, actuellement en cours d’installation dans l’enceinte de l’ITRA, représente un pilier essentiel pour le Togo dans le domaine de la sécurité alimentaire. Conçu pour répondre aux normes internationales les plus strictes, notamment la norme ISO 17025 :2017, ce laboratoire structuré autour de trois départements spécialisés (physico-chimie, microbiologie et valorisation) est accrédité depuis novembre 2023. Il a pour mission d’analyser et de certifier la qualité des produits agroalimentaires, depuis les semences jusqu’aux produits transformés. Comme l’a souligné Mme De la Gueronnière, « ce laboratoire permet de contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur, évitant ainsi les rejets coûteux aux frontières internationales et garantissant la santé des consommateurs ».
Pour le professeur Tchangbédji, cette visite était l’occasion de concrétiser une collaboration attendue depuis longtemps. « L’ADN d’un enseignant-chercheur, c’est la recherche. Or, nos laboratoires universitaires manquent souvent d’équipements. Le LaNSA comble ce gap et offre des opportunités inédites à nos étudiants et chercheurs », a-t-il déclaré.
Les échanges ont mis en lumière les complémentarités entre les deux institutions. D’un côté, le LaNSA dispose d’infrastructures modernes et d’une expertise technique ; de l’autre, l’Université de Lomé apporte son vivier de compétences académiques et ses travaux de recherche, notamment dans des domaines comme la valorisation de la biomasse ou l’agriculture durable. « Nos étudiants en master ou en doctorat pourront y réaliser des analyses cruciales pour leurs travaux, tout en contribuant aux enjeux nationaux », s’est réjoui le professeur Tchangbédji.
La visite s’est conclue par des engagements forts. Mme De la Gueronnière a proposé la création d’un comité de pilotage conjoint pour organiser des séminaires trimestriels et définir des axes de collaboration. « L’idée est de mutualiser nos ressources et nos savoir-faire. Par exemple, les chercheurs de l’Université pourraient travailler sur des projets liés à la qualité des sols, tandis que le LaNSA fournirait les analyses nécessaires », a-t-elle expliqué.
Le professeur Tchangbédji a salué cette ouverture : « Habituellement, c’est à nous de proposer des collaborations. Ici, la directrice a pris les devants, ce qui montre une réelle volonté de partenariat ». Il a également insisté sur l’importance de la valorisation des déchets agricoles et des pratiques agroécologiques, un thème qui pourrait faire l’objet des premiers travaux communs.
Cette rencontre s’inscrit dans la vision du président du Conseil, Faure E. Gnassingbé, qui place la qualité alimentaire et l’autonomie analytique au cœur de sa stratégie de développement. Pour le Togo, disposer d’un laboratoire accrédité et ouvert à la recherche universitaire est une avancée majeure.
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Pour l’Université de Lomé, c’est l’assurance de voir ses chercheurs et étudiants participer activement à des projets concrets, tout en bénéficiant d’équipements de dernière génération. Comme l’a résumé le professeur Tchangbédji : « Cette collaboration est une fierté. Elle montre que l’Université de Lomé est un acteur clé du développement national, capable de transformer les connaissances en solutions ».
