
22 élèves cerveaux de l’affaire sextape qui a agité les réseaux sociaux les semaines dernières ont été condamnés le jeudi 23 juillet à des peines de prison de 12 à 18 mois avec sursis. Quatre d’entre eux ont été relaxés pour des circonstances atténuantes. Le verdict a été donné par le tribunal de première instance de Lomé.
C’est le dénouement final de cette affaire de vidéos érotiques dans lesquelles les élèves de certaines écoles privées et publiques de Lomé se livrent à des actes sexuels. Le ministère public les a accusés de tournage de films à caractère pornographique et leur diffusion sur les réseaux sociaux dans les établissements.
Pour décourager d’autres candidats à de telle scène, le juge a relaxé les mineurs et condamnés les majeurs à des peines avec sursis allant de 18 à 12 mois.
Lire aussi-Togo : des vidéos érotiques tournées dans un Lycée choquent la toile
De fait, sept élèves ont été condamnés à 18 mois avec sursis alors que 15 autres l’ont été à 12 mois avec sursis.
La décision divise
Sur les réseaux sociaux, la décision est diversement appréciée. Si certaines saluent la sagesse du juge qui a requis des peines avec sursis, d’autres part contre pointent du doigt la rapidité avec laquelle le dossier a été traité alors que d’autres faits de société tardent à connaître un dénouement. « Pourquoi gâcher l’avenir de ces enfants pour juste des erreurs de jeunesse. Je me demande ou sont les parents dans tout ça? Pourquoi ne réagissent t-ils pas? Les associations de défense et autres… Non mais que c est triste », se désole un internaute. Mais le ton semble changer chez Kossi qui estime exemplaire la sentence : « Eh! Togolais a toujours à dire. Comment ne pas condamné ces élèves là. Moi je dis c’est bien fait pour eux ». Dans les cas conclut Séna, » du moment où ils ne feront pas la prison, c’est une satisfaction ».
Lire aussi-Sextape au Togo : des élèves arrêtés par la gendarmerie nationale
Condamnation avec sursis
La prison avec sursis désigne une condamnation pénale que le condamné n’a pas à effectuer, sauf nouvelle condamnation pour une autre infraction dans un délai de cinq ans. Lorsqu’il est condamné à de la prison avec sursis, l’auteur de l’infraction ne fait pas l’objet d’une incarcération. Le tribunal a toutefois la possibilité de condamner un prévenu à une peine de prison dont une partie seulement sera avec sursis. Exemple : une personne peut être condamnée à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Dans ce cas, elle est condamnée à 6 mois de prison ferme auxquels s’ajoutent 12 autres mois de prison avec sursis.