
Le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique, professeur Dodzi Kokoroko s’est montré serein vendredi 5 octobre, lendemain d’une grève de 48 heures observée par les enseignants et de ses décisions de démission des directeurs des écoles primaires publiques de leurs fonctions. Appelant les enseignants à rentrer dans les rangs, il annonce d’autres décisions dans les prochains jours.
Le bras de fer continue entre les enseignants et le ministre Korokoro. Confronté à une première grève d’envergure dans le secteur de l’éducation depuis sa nomination en 2020, l’universitaire tient à l’application stricte de la loi en matière de grève illégale tout en estimant qu’il n’y a pas de problème dans le secteur de l’éducation et ceux s’agitent doivent rentrer dans les rangs.
« La question éducative est un bien trop précieux pour être laissé aux amateurs et à tous ceux qui se livrent à des conclusions hâtives circonstanciées sur fond d’émotions. Quand on observe une grève illégale, des sanctions sont prévues par les lois », a-t-il lancé lors d’une interview accordée à la télévision publique.
Pour lui, la question de la gratification exceptionnelle ne peut pas être au cœur d’un quelconque débrayage.
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« Le gouvernement très attentif à la condition enseignante et vu l’exemplarité des enseignants durant la crise de la Covid-19, a proposé une gratification aux enseignants. La gratification juridiquement, c’est une libéralité de nature bénévole que l’employeur met à la disposition des employés. Sa mise en œuvre et son opposabilité convoquent un certain nombre de de conditions, lesquelles ne sont pas encore réunies », a-t-il souligné.
Les premières conséquences de la grève des et 4 novembre qualifiée d’illégale par le ministre Kokoroko était la démission de leurs fonctions de plus de 1300 directeurs d’établissements primaires publics. Et dans les savanes, un mouvement de solidarité est annoncé dès lundi 8 novembre. Et, dans ce bras de fer, ce sont les élèves qui paient le pot cassé.