Les sanctions commencent par tomber au deuxième et dernier jour de la grève lancée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN). A travers un arrêté, le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique, Dodzi Kokoroko a démis de leurs fonctions 1192 directeurs d’écoles primaires et préscolaires publiques.
Les chef d’établissement déchargés seraient accusés de n’avoir pas établi la liste des grévistes et deviennent simple chargés de cours.
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Un directeurs d’école dans le lot a été immédiatement affecté pour la direction régionale de l’éducation maritime par le ministre. Il s’agit de Tatere Binindabo, directeur de l’EPP Nassibick dans le Dankpen (région de la Kara) qui a ajouté son nom aux enseignants grévistes sur une liste publiée sur les réseaux sociaux.
La grève lancée par la FESEN sur les 3 et 4 novembre a été déclarée « illégale » par le ministre chargé de l’éducation et celui de la fonction publique, Gilber Bawara.
Pour le premier, Dodzi Kokoroko, le mouvement des 3 et 4 novembre « viole les dispositions de l’article 324 du Code du travail et à ce titre ne saurait tenir ». « Je rappelle à la diligente attention des acteurs du système éducatif en général, et des enseignants des établissements scolaires du public en particulier, que les débrayages lancés par la FESEN ne respectent nullement les dispositions en vigueur relatives au droit de grève, notamment l’article 324 du code de travail », soulignait-il dans une note de service.
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« Il est impossible d’avoir une grève régulière les 3 et 4 novembre 2021. L’article 324 du code du travail donne 2 conditions indispensables et essentielles qu’il faut respecter. La première, c’est des négociations préalables qui doivent déboucher sur un procès-verbal de négociation consacrant soit un accord total ou partiel ou un désaccord. Cette condition, personne ne peut en être dispensée. 2ème condition, c’est un préavis de 10 jours ouvrés », a lancé Gilbert Bawara sur Victoire FM affirmant que la conséquence d’une grève irrégulière sera la prise de dispositions « exigeantes » et « fortes » à l’encontre des enseignants grévistes.