Malgré les mises en garde et les menaces du ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara et celui des enseignements, Dodzi Kokoroko, « les enseignants ont suivi le mot d’ordre de grève lancé par la FESEN », selon son premier responsable.
« Le mot a été suivi. A certains endroits, le mot a été totalement suivi mais ailleurs, c’est mitigé. Je puis vous dire que le mot n’est pas tellement suivi à Lomé mais dans les périphéries à savoir Légbassito, Sogbossito etc le mot est suivi et certains établissements ont fermé », a confié le SG de la FESEN, Sènon Hounsime à Global Actu.
En illustration, il cite les préfectures comme Aného, Yoto, Zio nord et Haho sauf l’école primaire du camp où l’appel a été respecté. C’est aussi le cas à Anié, Sokodo et Sotouboua où les enseignants sont restés à la maison de même que dans l’Oti nord, Dapaong et Mandouri. « De toute façon, il n’y a pas de mouvement de grève qui est suivi à 100%. Cela n’existe pas », a justifié le 1er responsable de la FESEN.
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Pourtant, mardi 2 novembre, le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique Dodzi Kokoroko a prévenu les enseignants sur le caractère illégal de la grève lancée par la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FESEN). Pour lui, le mouvement des 3 et 4 novembre « viole les dispositions de l’article 324 du Code du travail et à ce titre ne saurait tenir ».
« Je rappelle à la diligente attention des acteurs du système éducatif en général, et des enseignants des établissements scolaires du public en particulier, que les débrayages lancés par la FESEN ne respectent nullement les dispositions en vigueur relatives au droit de grève, notamment l’article 324 du code de travail », soulignait-il dans une note de service.
« Il est impossible d’avoir une grève régulière les 3 et 4 novembre 2021. L’article 324 du code du travail donne 2 conditions indispensables et essentielles qu’il faut respecter. La première, c’est des négociations préalables qui doivent déboucher sur un procès-verbal de négociation consacrant soit un accord total ou partiel ou un désaccord. Cette condition, personne ne peut en être dispensée. 2ème condition, c’est un préavis de 10 jours ouvrés », a lancé Gilbert Bawara sur Victoire FM affirmant que la conséquence d’une grève irrégulière sera la prise de dispositions « exigeantes » et « fortes » à l’encontre des enseignants grévistes.
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La grève des 3 et 4 novembre prochains vise à amener le gouvernement à payer la gratification spéciale promise aux enseignants.