Le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara a averti et menacé mardi 2 novembre 2021 de sanctions les enseignants qui suivront la grève des 3 et 4 novembre prochains à laquelle appelle la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN). Le membre du gouvernement Dogbé qui s’appuie sur des articles du code du travail pour faire la mise en garde remet aussi en cause le statut du secrétaire général de la FESEN, Sénon Hounssimé.
« Il est impossible d’avoir une grève régulière les 3 et 4 novembre 2021. L’article 324 du code du travail donne 2 conditions indispensables et essentielles qu’il faut respecter. La première, c’est des négociations préalables qui doivent déboucher sur un procès-verbal de négociation consacrant soit un accord total ou partiel ou un désaccord. Cette condition, personne ne peut en être dispensée. 2ème condition, c’est un préavis de 10 jours ouvrés », a-t-il lancé sur Victoire FM cité par globalActu, affirmant que la conséquence d’une grève irrégulière sera la prise de dispositions « exigeantes » et « fortes » à l’encontre des enseignants grévistes.
Toutefois, relativise-t-il : « Aucun travailleur ne doit subir des sanctions pour avoir exercé régulièrement le droit de grève », mais « lorsque les conditions ne sont pas respectées, le travailleur, quel qu’il soit, est considéré comme avoir fait une faute lourde ou grave qui donne lieu à des sanctions disciplinaires ».
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Malgré le ton dur adopté par le membre du gouvernement, la FESEN souligne maintenir sa grève qui vise à amener le gouvernement à « payer la promesse d’une prime spéciale promise aux enseignants ».
Dans la foulée il est annoncé un dialogue avec les syndicats d’enseignants le jeudi 4 novembre prochain.
« Nous allons mettre sur la table l’ensemble des défis, tenir compte de la situation de crise sanitaire et de ses conséquences sur le plan financier et budgétaire, s’accorder sur les priorités dans le secteur de l’éducation et agencer les priorités les unes avec les autres », assure le ministre Bawara.
La rédaction