
Le ton est ferme plus que jamais contre les membres du Syndicat des enseignants du Togo (SET) dont le gouvernement ne reconnait pas une existence légale. Intervenant lundi 14 mars 2022 sur la télévision publique, le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara a menacé d’appliquer entièrement les textes en cas d’appel à la grève dans le secteur de l’éducation par ledit syndicat.
« A partir du moment où vous n’avez pas une existence légale, si vous venez à vous lancer dans une aventure qui consistera à dire que vous déposez un préavis de grève, le décret a fait en sorte que cette question soit tranchée de manière franche et claire possible. Une organisation de personnes qui n’a pas de représentativité, de facto, ce préavis est nul et de nul effet. Et cela a pour conséquence que les initiateurs du préavis peuvent encourir un certain nombre de mesures qui sont spécifiées et clarifiées dans le décret », a-t-il déclaré.
En effet, le SET a déposé quelques jours plutôt un préavis de grève sur la table du ministre de la fonction sur les 24 et 25 mars prochains. Alors qu’un mémorandum vient d’être signé par tous les acteurs pour ramener le calme sur le front de l’éducation, le SET semble se mettre en déphasage pour exiger une prime mensuelle de 50.000 francs CFA pour tout enseignant, une prime annuelle d’éloignement d’au moins 3000 francs CFA par km et une allocation de mutation.
Qualifiant le SET de groupuscule d’individus, le ministre Bawara prévient tous les enseignants qui suivront ce mot d’ordre de grève dénudé de toute légalité. De fait, le membre du gouvernement brandit le récent décret relatif à la représentativité syndicale et à l’exercice du droit de grève. » Les fonctionnaires, éventuellement enseignants qui suivraient ce mot d’ordre de grève, encourent un certain nombre de mesures », assure-t-il, tout en précisant que le mémorandum d’entente signé avec tous les acteurs de l’éducation visait une trêve sociale sur la période de cinq ans de mise en œuvre de la gratification exceptionnelle.
Après cette sortie menaçante, le SET ira-t-il au bout de son appel à la grève?