
A quelques semaines du début de la rentrée scolaire 2019-2020, les enseignants volontaires (EV), candidats au recrutement de novembre 2018 sont dans un extrême embarras. Pris en charge par les communautés, ces togolais qui évoluent dans cette catégorie demandent au gouvernement de rendre publics les résultats de ce concours qui fera bientôt un an. « Nous avons passé un concours de recrutement en novembre 2018 et jusqu’à ce jour nous n’avons pas encore eu les résultats », se lamente un enseignant volontaire qui trouve « paradoxale » que le secteur de la justice et de la santé qui ont concouru bien après les enseignants connaissent déjà leurs résultats ». Pour ces EV donner les résultats sera une grande délivrance pour eux. Un parmi eux explique « une grande délivrance parce qu’il permettra de nous libérer ». « Il nous a été dit que quand les résultats seront proclamés, les admis seront affectés à leurs nouveaux postes, mais jusqu’à ce jour, on ne sait pas au juste, où est-ce que nous allons travailler la rentrée prochaine, nous sommes inquiets », souligne M. Senyo, enseignant volontaire.
Généralement les débuts de rentrée sont mouvementés pour les enseignants. Des affectations par ici, des déménagements par là, et parfois la rupture de contrat de certains enseignants volontaires obligés d’être confinés chez eux. «Il nous arrive que quand on affecte des fonctionnaires dans certaines écoles, le directeur ou inspecteur peut vous appeler qu’il n’y a plus de place, on vous libère comme ça sans dédommagement », se désole un autre.
La vie des enseignants volontaires dans le pays est très difficile. Payés en déca du salaire minimum (35000), entre 10 et 25 000 F Cfa et rarement respecté mensuellement, les enseignants volontaires croupissent sous l’effet de la misère et de la tristesse alors même que l’avenir des élèves dépend d’eux. Et pour ces pauvres enfants togolais, l’Etat doit réagir.
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