Université de Lomé : le président Adama Kpodar menace de sanctions les enseignants grévistes

Face à la grève annoncée sur les 23 et 24 mai 2024 par les syndicats des enseignants chercheurs, et du personnel d’appui de l’université de Lomé, le président Adama Kpodar sort de son silence en déclarant illégale la manifestation qu’il a ensuite interdite. Pour lui, le droit de grève reconnu par la Constitution doit s’exercer dans un cadre réglementaire.
Ainsi, se référant essentiellement à la loi du 21 janvier 2013 portant statut général de la fonction publique togolaise, et à la loi du 23 février 2022 relative à la représentativité des syndicats professionnels et à l’exercice du droit de grève en République, le président rappelle que le préavis de grève doit respecter le délai de 10 jours ouvrés et toute grève est interdite sur les lieux de travail, à leurs périmètres ou aux abords.
La grève des 23 et 24 mai prochains, ne respectant pas ce délai est déclarée « illégale » par l’ex-directeur de l’école nationale d’administration (ENA) qui menace.
« Les personnels enseignants et les personnel d’appui , qui accompliront les actions illicites interdites par le Président de l’Université encourent les sanctions disciplinaires prévues par les textes en vigueur à l’Université de Lomé ” a-t-il indiqué dans une note de service.
A cet effet, charge-t-il, les doyens et directeurs des écoles, d’instituts et de centres de relever l’identité des contrevenants à l’interdiction et de les transmettre à la Présidence de l’Université.
Pour l’heure, les différents syndicats qui ont organisé vendredi 17 mai dernier, un mouvement d’humeur sur l’université de Lomé n’ont pas encore réagi. Dans la foulée, a-t-on appris, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Ihou Majesté Wateba a déjà rencontré la présidence de l’université de Lomé et les syndicats pour un dénouement heureux de la situation.
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