Présidentielle au Cameroun : le dépouillement en cours résultats attendus d’ici le 26 octobre

Les Camerounais se sont rendus aux urnes dimanche 12 octobre pour élire leur président de la République, un scrutin à un seul tour marqué par la candidature du chef de l’État sortant Paul Biya, qui brigue un huitième mandat.
Les bureaux de vote ont fermé à 18h (heure locale), ouvrant la voie au dépouillement qui se poursuit ce lundi dans plusieurs régions du pays. Le Conseil constitutionnel dispose jusqu’au 26 octobre pour proclamer les résultats officiels.
Un vote globalement calme à Douala
Dans la capitale économique Douala, le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme, selon les observateurs présents sur le terrain.
Au lycée de Bepanda, les électeurs ont suivi avec attention les opérations de dépouillement, parfois à la lumière de téléphones portables ou de petites lampes. L’ambiance, décrite comme fiévreuse mais disciplinée, traduisait la volonté des citoyens de s’assurer de la transparence du processus.
« Faites ça bien, on vous regarde », lançait une électrice depuis la fenêtre du bureau, smartphone en main pour filmer le comptage.
Le remplissage des procès-verbaux s’est effectué sous la supervision des représentants des partis politiques, dans un climat de vigilance mais sans incident majeur signalé.
À Garoua, dans le nord du pays, le calme observé durant la journée a laissé place à des échauffourées en soirée.
Selon les informations recueillies sur place, des heurts ont éclaté à proximité du domicile de M. Issa Tchiroma Bakary, l’un des douze candidats en lice et ancien ministre.
Des partisans de l’opposant ont affronté les forces de l’ordre, qui ont fait usage de fumigènes et de lances à eau pour disperser la foule. La voiture du candidat a pu quitter les lieux, escortée, avant un retour progressif au calme.
Les affrontements ont brièvement paralysé plusieurs axes de la ville, notamment autour du carrefour 8, où des barricades avaient été dressées.
L’ONG Un Monde à Venir, qui a déployé plusieurs centaines d’observateurs à travers le territoire, a signalé quelques dysfonctionnements logistiques, en particulier à Douala, où certains électeurs inscrits n’ont pas retrouvé leur bureau de vote.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a salué dans la soirée un scrutin « sans incident majeur » dans l’ensemble des 360 communes du Cameroun. Il a toutefois mis en garde les candidats et formations politiques contre toute proclamation prématurée de résultats, rappelant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à valider les chiffres officiels.
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Et maintenant ?
Alors que les procès-verbaux sont acheminés vers les centres de compilation, les observateurs nationaux et internationaux appellent au calme et à la transparence dans la phase cruciale du dépouillement.
Les premiers résultats partiels pourraient être connus dans les prochains jours, mais la proclamation définitive reste attendue au plus tard le 26 octobre.