
Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir en Égypte depuis qu’il a renversé l’islamiste Mohamed Morsi en 2013, a annoncé, lundi 2 octobre dans la soirée, se présenter à la présidentielle de décembre, un scrutin sur fond de crise économique qui s’annonce plus ardu que les précédents.
À l’issue d’une conférence durant laquelle il a déroulé « dix ans de succès », il a dit vouloir « se présenter pour continuer à rêver avec un nouveau mandat ». J’invite « tous les électeurs à voter, et ce, même si ce n’est pas pour moi », a-t-il ajouté.
Alors que ses concurrents dénoncent des « attaques » contre leurs partisans, des milliers de personnes soutenant le chef de l’État avaient été acheminées par car vers des places dans toutes les grandes villes, et leur liesse était retransmise en direct sur la scène où Abdel Fattah al-Sissi parlait.
« Nous sommes tous sortis dans la rue pour soutenir le président Abdel Fattah al-Sissi pour ses grands projets, il n’y a personne de mieux pour l’avenir », lançait un de ses partisans à l’AFP, Hassan Afifi, instituteur venu avec ses élèves sur une place du Caire.
En 2014 puis en 2018, le président-candidat Sissi l’avait emporté avec 96 % puis 97 % des voix face à une opposition soit laminée par une répression implacable soit fantoche.
Même si les experts ne doutent pas de sa victoire, les candidatures d’opposants qui s’en prennent directement au président et à la puissante armée dont il est issu se multiplient, fait inédit depuis sa prise de pouvoir.
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Avec France 24
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