
À moins de huit mois du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, les déclarations du président américain Donald Trump sèment le doute sur les conditions d’organisation du tournoi.
Lors d’une réunion à Washington avec son homologue argentin Javier Milei, le président a affirmé qu’il serait prêt à déplacer certaines rencontres prévues sur le sol américain si des « problèmes de sécurité » survenaient.
« Si quelqu’un fait du mauvais travail et que je pense qu’il y a un problème de sécurité, j’appellerais Gianni, le chef de la Fifa, et je dirais : déplaçons-le vers un autre endroit. Et il le ferait », a déclaré M. Trump.
Des propos ciblant les grandes villes démocrates
Le président américain a de nouveau critiqué plusieurs villes gouvernées par des démocrates, qu’il accuse d’être « dirigées par des extrémistes de gauche qui ne savent pas ce qu’ils font ».
Il a notamment visé Boston, San Francisco, Seattle et Los Angeles, qui doivent accueillir plusieurs rencontres du tournoi.
« J’aime les habitants de Boston, mais votre maire n’est pas bonne. Elle est intelligente, mais d’une gauche radicale », a-t-il lancé à propos de Michelle Wu, la maire démocrate de Boston.
Selon le calendrier actuel, Boston doit accueillir sept matchs, San Francisco et Seattle six, et Los Angeles huit. Tout changement imposé par la Maison-Blanche bouleverserait l’organisation du Mondial, également coorganisé par le Mexique et le Canada du 11 juin au 19 juillet 2026.
Trump évoque aussi les Jeux olympiques de 2028
Le président n’a pas limité ses propos au football. Il a également évoqué la possibilité d’intervenir dans l’organisation des Jeux olympiques de Los Angeles 2028.
« Je pourrais dire la même chose à propos des Jeux olympiques. Si je pensais que Los Angeles ne fait pas du bon travail, je les déplacerais », a-t-il affirmé.
Âgé de 79 ans, Donald Trump a justifié ses prises de position par la nécessité, selon lui, de lutter contre la criminalité dans certaines grandes métropoles. Il a rappelé avoir déjà déployé la Garde nationale dans plusieurs villes dirigées par des opposants démocrates.
Pourtant, aucune des villes visées ne connaît actuellement de flambée majeure de violence, selon les statistiques officielles.