Flottille Sumud : des militants italiens dénoncent des traitements « humiliants » après leur détention en Israël

De retour en Italie dimanche soir, les militants italiens de la Flottille mondiale Sumud ont livré des témoignages accablants sur leur détention par les forces israéliennes, après l’interception de leur navire qui tentait de briser le blocus de Gaza.

« Nous avons été très mal traités… De l’armée, nous sommes passés à la police. Il y a eu du harcèlement », a déclaré Cesare Tofani à l’aéroport de Fiumicino, cité par l’agence ANSA.

Arrivé à Rome à bord d’un vol Turkish Airlines en provenance d’Istanbul, le groupe de 18 Italiens a été accueilli par plus de 200 proches et soutiens, brandissant des drapeaux palestiniens et scandant « Vous ne pouvez pas arrêter le vent, libérez la Palestine ».

Parmi les témoignages, certains évoquent des violences physiques et psychologiques. Le journaliste Saverio Tommasi raconte avoir été frappé et humilié : « Ils nous ont forcés à lever et baisser la tête comme des singes dans un cirque des années 1920… Ils retenaient nos médicaments et se moquaient de nous. »

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D’autres dénoncent le refus d’un avocat de leur choix et l’obligation de comparaître devant un juge sans représentation légale. Lorenzo D’Agostino, journaliste indépendant, affirme que la militante Greta Thunberg, également à bord, a été « enveloppée dans un drapeau israélien et exhibée devant les soldats ».

Selon Yassine Lafram, président de l’Union des communautés islamiques en Italie, « le fait de pointer des armes sur des militants pacifiques est absolument inacceptable pour un pays qui se dit démocratique ».

Depuis le 1ᵉʳ octobre, la marine israélienne a intercepté et saisi les navires de la Flottille mondiale Sumud, arrêtant plus de 400 militants originaires de 50 pays, alors qu’ils tentaient d’acheminer une aide humanitaire à Gaza.